La famille Baze fait partie des oubliés de «l’American dream». Russell et son jeune frère Rodney vivotent dans une petite cité ouvrière au pied des Appalaches.
Dans cette grisaille industrielle, chacun se débrouille comme il peut. Russell (Christian Bale) est un métallo, tandis que Rodney, vétéran de l’Irak, magouille avec un voyou local (Willem Dafoe).
La famille vole en éclat lorsque Russell est envoyé en prison suite à un accident. A sa sortie, l’aîné retrouve Rodney embourbé dans les combats de boxe clandestins. Ce dernier disparaît dans les montagnes à la suite d’un match truqué organisé par un malfrat psychotique, Harlan DeGroat (interprété par Woody Harrelson). Cette brute sanguinaire n’hésite pas à démolir tous ses adversaires.
Déterminé à retrouver son frère, Russell n’a rien à perdre et grimpera dans les montagnes afin d’affronter DeGroat.
La violence de la crise
Après Crazy Heart, son premier film oscarisé sur la country, Scott Cooper poursuit son exploration des mythes américains. Le réalisateur n’échappe pas à un certain manichéisme dans la description de ces personnages, mais signe un thriller social et rugueux doté d’un casting cinq étoiles.
Bale et Affleck rivalisent de justesse dans les rôles de ces deux frères blessés mais coriaces. Le bad guy est interprété avec force et férocité par un Woody Harrelson glaçant.
La photographie est également superbe. Lorsque Cooper filme les paysages industriels désolés, la crise économique se dessine en second plan. Les brasiers de la colère évoque le déclin du monde ouvrier à travers la chute d’une famille.
La bande annonce :
Les brasiers de la colère, de Scott Cooper.