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Orlando Bloom : "Montrer une autre facette de mon jeu"

Orlando Bloom dans Zulu. [© Eskwad Pathé]

L’elfe Legolas casse son image de beau gosse. Dans le thriller efficace de Jérôme Salle, Zulu, adapté du best-seller de Caryl Férey, Orlando Bloom délaisse son arc pour endosser le costume de Brian Epkeen, un flic à la dérive, accro à l’alcool, aux médicaments et aux femmes, embarqué sur les traces d’un tueur dans les bas-fonds de l’Afrique du Sud. Depuis Broadway, l’acteur britannique de 36 ans revient sur ce personnage tourmenté aux antipodes des rôles qui l’ont fait connaître du grand public, dans les blockbusters Le Seigneur des anneaux ou Pirates des Caraïbes.

 

Pourquoi avoir accepté d’interpréter ce flic à la dérive ?

Cela faisait longtemps que je rêvais de jouer ce genre d’homme qui a une violence en lui. Ce rôle est tellement différent de ce que j’ai pu incarner auparavant. En tant qu’acteur, je ne me fixe aucune barrière et je souhaitais montrer une autre facette de mon jeu. C’était un vrai challenge pour moi.

 

Tant sur le jeu que sur l’aspect physique.

Je voulais que Brian paraisse crédible. J’ai donc pris du muscle afin de ressembler à ces policiers sud-africains qui sont tellement imposants. Ils dégagent une telle force, à l’image de leur pays où l’on sent que tout peut exploser à chaque instant.

 

Connaissiez-vous l’Afrique du Sud, là où se déroule l’action du film ?

De par mon histoire personnelle, je suis lié à ce pays. Le mari de ma mère (l’écrivain Harry Bloom, ndlr) était très impliqué politiquement en Afrique du Sud. Je n’y étais jamais allé avant ce tournage et j’adorerais y retourner pour les vacances. C’est un pays merveilleux qui a néanmoins été profondément marqué par l’Apartheid. Nelson Mandela a réalisé de grandes choses pour la liberté de chacun. Mais il y a encore des endroits où la violence règne.

Jérôme Salle, le réalisateur, n’a pas essayé de trahir la réalité ou de la rendre plus belle. Il a retracé cette histoire avec la plus grande honnêteté, ce qui n’était pas évident en arrivant sur place.

 

Quel regard portez-vous sur Forest Whitaker qui joue votre coéquipier ?

J’étais fan de l’acteur bien avant de le rencontrer. Je suis très honoré de partager l’affiche avec lui. Forest Whitaker a une capacité de travail phénoménale et a apporté une telle intensité, une telle émotion à ce film. Je ne vois personne d’autre qui aurait été capable de faire cela.

 

Vous avez tourné sous la direction d’un réalisateur français, Jérôme Salle. Aimeriez-vous réitérer l’expérience ?

Bien sûr. J’adore le cinéma de Jacques Audiard par exemple. C’est une sensibilité différente de l’approche américaine. J’ai passé beaucoup de temps en France, à Lyon, quand j’avais treize ans environ. J’ai appris quelques mots de français, mais n’ayant pas pratiqué depuis plusieurs années, j’ai pratiquement tout perdu (rires). 

 

Une impression sur vos premiers pas sur les planches à Broadway où vous vous êtes produit dans l’adaptation théâtrale de Roméo et Juliette.

C’est une expérience incroyable que de jouer tous les soirs devant un public, en live, un des plus beaux textes de William Shakespeare. Je me sens une personne différente, un acteur plus complet.

 

Zulu, de Jérôme Salle. En salles le mercredi 4 décembre.

 

Festival de Cannes : Zulu en clôture

 

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