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Walter : "Une époque sans second degré"

Le comique belge Walter[CREDIT_J_VEBER]

Belge et féroce. Depuis quelques mois, Walter explore les débats de société et les tabous français grâce des vannes cyniques et hilarantes. Son spectacle Belge et Méchant est un bijou d’humour noir et décalé dans lequel il fustige l’époque, politiquement correcte.

 

Vous étiez ingénieur. Pourquoi êtes-vous devenu humoriste ?

J’avais fait le tour de la question. Je suis passé de l’humour codé du métier d’ingénieur informaticien au travail plus sérieux d’humoriste ! Etudiant, J’écrivais déjà des pièces de théâtre.

J’ai décidé de pratiquer la scène de façon professionnelle. Je suis entré au cours Florent où ma rencontre avec la comédienne Stéphanie Bataille a été déterminante. Elle a produit mon spectacle.

 

Etre belge vous donne-t-il plus de liberté ?

Si j’étais parisien, je pourrais moins m’amuser dans mes vannes ! Les belges ont une image de mecs sympas, je-m’en-foutistes et fatalistes. L’inverse des Français qui sont dans la gravité.

Lors d’une de mes chroniques sur France Inter, j’ai rencontré Manuel Valls. J’ai toujours l’impression qu’il sort de l’enterrement d’un militaire.

 

L’humour cynique est de retour. Qu’apporte-t-il en cette période ?

Ça libère du poids de cette époque ultra-politiquement correcte, sans aucun second degré. Dans les années 1970, les journaux satiriques Charlie Hebdo et Hara Kiri se moquaient de l’armée, des curés ou parlaient de sexe dans une période cadenassée. 

Si l’époque a changé je me sens dans cette mouvance. On me dit que le fameux sketch sur les juifs de Pierre Desproges serait impossible à jouer actuellement.

C’est absurde, Desproges était l’exact opposé d’un antisémite ! Je pense qu’il faut faire confiance à l’intelligence des gens.

 

Walter, Belge et Méchant. Grand Point virgule, du mardi

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