Sami Bouajila crève l’écran ces derniers temps. On ne le sait pas assez, mais avant d’être happé par le 7e art, l’acteur avait débuté au théâtre.
Il remonte sur le ring au sens propre et au figuré, dans une pièce sur le couple qu’il interprète avec Audrey Dana. Une partenaire de scène avec qui il partage la même énergie.
Que retenez-vous de vos débuts sur scène ?
Je retiens surtout un esprit de troupe très fédérateur. Je suis très excité à l’idée de remonter sur les planches.
Dès 1991, vous délaissez le théâtre pour le cinéma. Quel regard portez-vous sur votre parcours ?
Cela s’est fait tout seul. J’ai juste suivi le mouvement. Je me retrouve dans les rôles que l’on me propose. J’ai l’impression d’avoir une filmographie cohérente qui s’inscrit aussi dans un esprit de troupe (Sami Bouajila a tourné à cinq reprises avec Roschdy Zem, deux fois avec Rachid Bouchareb, ndlr).
Dans votre carrière, vous comptez vingt-deux films et cinq pièces. Le cinéma est-il chronophage ?
Le coup par coup au théâtre ne m’inspire pas. Or, plus vous vous investissez au cinéma, moins vous avez de chance d’avoir une véritable vie de troupe. J’aime trop ce que je fais pour m’absenter une saison entière.
Cela dit, au théâtre comme au cinéma, je n’ai pas d’a priori. Ce qui m’importe, c’est la rencontre ou le rôle. Après avoir lu la pièce et rencontré Audrey Dana, je n’ai eu aucune hésitation.
Avec Audrey, nous avons la même énergie, et nous interprétons un texte ludique, contemporain, poétique et plein d’ironie autour du couple.
Avez-vous l’impression de remonter sur le ring ?
Oui, d’autant plus que nous nous lançons dans un véritable face-à-face, une forme de corps à corps très physique.
Ring, jusqu’au 4 janvier, Théâtre du Petit Saint-Martin, 17, rue René-Boulanger, Paris 10e (01 42 08 00 32).