Lady Di sous un autre jour. Tout le monde se souvient encore aujourd’hui de la princesse Diana, campée ici par Naomi Watts.
Son mariage avec le futur roi d’Angleterre, la naissance de ses deux fils, son divorce et sa mort tragique dans un accident de voiture à l’âge de 36 ans, sont autant d’événements que le monde entier a pu suivre quasiment en direct.
Le réalisateur allemand Oliver Hirschbiegel a, quant à lui, préféré s’attarder sur une partie moins connue : son histoire d’amour avec le cardiologue anglo-pakistanais Hasnat Khan, durant les deux dernières années de sa vie.
La part obscure de la fiction
Séparée depuis trois ans du prince Charles, elle fait la connaissance du praticien, une rencontre qui va bouleverser sa vie. Si le film tente de retracer avec exactitude cette passion contrariée entre une chrétienne divorcée et un musulman traditionaliste, de l’aveu même du scénariste Stephen Jeffreys, «il est impossible de savoir ce qui a pu se dérouler».
Un exercice périlleux donc pour le réalisateur, qui après un travail intensif de recherches, émet l’hypothèse d’une relation prétexte avec Dodi Al-Fayed, pour rendre jaloux son véritable amant.
Une liberté pas au goût de tous, et certainement pas de la presse et du public britannique, qui ont crié au scandale. Pas simple en effet de s’attaquer à un mythe, et de faire passer Diana pour une manipulatrice et une croqueuse d’hommes. On est ainsi bien loin de l’imagerie bienveillante véhiculée après sa mort, entre lutte contre les mines antipersonnel, galas de charité et aides aux malades.
Et si les coiffures, les tenues, et la gestuelle collent à la réalité, avec une Naomi Watts qui fait de son mieux, l’ennui, voire la gêne de n’être que de simples voyeurs, prennent le pas sur la curiosité.
Diana, d’Oliver Hirschbiegel. Avec Naomi Watts, Naveen Andrews, Douglas Hodge.
Une affiche du film Diana retirée du Pont de l'Alma