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Vladimir Fédorovski : « Il y a un espion derrière chaque événement majeur du XXe siècle »

Le Roman de l'espionnage, par Vladimir Fédorovski [Capture d'écran Youtube]

De James Bond à Mata Hari, les espions, réels ou imaginaires, fascinent. La littérature et le cinéma se sont abondamment inspirés de ces personnages hors du commun, dont la part de secret alimente tous les fantasmes. Dans son Roman de l’espionnage, l’ancien diplomate russe Vladimir Fédorovski dresse le portrait romancé de quelques espions célèbres. Se fondant sur ses rencontres avec de nombreux représentants de ce «métier» et sur les documents confidentiels auxquels il a eu accès, il dévoile ainsi quelques secrets de la géo- politique du XXe siècle.

 

Archive – article publié le mercredi 7 septembre 2011

 

Quel rôle ont joué les espions au siècle dernier ?

Vladimir Fédorovski : Il y a un espion derrière chaque événement majeur du XXe siècle : la révolution russe, la Seconde Guerre mondiale, la bombe atomique... En tant qu’ancien porte-parole de Gorbatchev je peux vous dire que c’est grâce aux espions que la chute du communisme n’a pas tourné au bain de sang. Dans ce livre, j’ai voulu montrer la face cachée de la diplomatie, en la rendant accessible. C’est pourquoi j’ai choisi la forme du roman. Mais tout est vrai dans le livre, ce n’est pas de la fiction !

 

Vidéo : Vladimir Fédorovski évoque son livre

 

 

Quel est le point commun des personnages que vous évoquez ?

V. F. : Ils ont le côté «joueur» de Dostoïevski. Dans James Bond, il y a une part de vérité : ces gens ont une vie sentimentale mouvementée. Ils sont excités par le fait d’évoluer sur le fil du rasoir. Ils regardent l’abîme, et parfois y tombent. Mais s’ils ont le goût du risque, les grands espions agissent surtout par conviction idéologique, pas pour l’argent. Il s’agit de personnalités très fortes.

 

L’espionnage est-il toujours d’actualité ?

V. F. : Depuis la fin de la guerre froide, les Américains peuvent écouter n’importe qui sur la planète grâce à la technologie. Mais les attentats du 11-Septembre ont montré que cela ne suffisait pas. L’aspect humain, l’utilisation des ressorts psychologiques pour obtenir des informations, restent aujourd’hui encore essentiels. Le lit est ainsi une arme incontournable : la manipulation des amants et maîtresses est fréquente. Et aujourd’hui encore, lorsque l’on observe le Premier ministre russe Vladimir Poutine, on se rend compte qu’il utilise les méthodes de l’espionnage, qu’il a apprises au sein du KGB. Par exemple, il imite les gestes de ses interlocuteurs pour les mettre en confiance. Ce, y compris lors des rencontres au sommet.

 

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