En direct
A suivre

Monet, impressions et sensations

Les Nymphéas[CC/JonParry]

Monet est avant tout un peintre de paysages. Des lueurs de l’aube au crépuscule, Monet était amoureux de la lumière. Fasciné par la course du soleil et ses effets sur la nature, le peintre a passé sa vie à transposer les variations de couleurs et les multiples sensations qui en émanent.

 

Archive – article publié le mardi 21 septembre 2010

 

Des côtes normandes au bassin méditerranéen, en passant par les faubourgs de Paris, il trouve dans ce qui l’entoure toute l’inspiration dont il a besoin. Cette passion tournera à l’obsession, à la fin de sa vie, lorsque dans sa demeure de Giverny (Eure), il peint inlassablement son jardin, ses fleurs, et le petit pont japonais qui surplombe le bassin aux nymphéas. Travailleur acharné, Monet a inventé une peinture nouvelle mais aussi une autre façon de regarder.

 

Passion du paysage

Fontainebleau, Rouen, Belle-Ile, Antibes, Bordighera... Claude Monet voyage beaucoup dans les premières années de sa carrière. A partir de 1865, il pose son chevalet en plein air et peint tout ce qui l’entoure. Des bords de mer aux avenues citadines, il reproduit des vues d’ensemble. Comme Turner un siècle avant lui, c’est le paysage qui caractérise son œuvre. Ses toiles sont le reflet de ce qu’il voit, mais surtout de ce qu’il ressent, et la lumière y occupe une place prépondérante. Il tente aussi de représenter ce que l’on ne voit pas : le vent, le bruissement des feuilles, le froid de la neige ou le bruit d’un train entrant en gare.

 

Vidéo : Claude Monet filmé chez lui dans les années 1910

 

 

Amour du sujet                                                           

Monet connaît le succès à la fin des années 1880. Il est alors reconnu comme l’un des plus grands peintres de paysages en France. Cette notoriété lui permet de se consacrer à ce qui l’attire depuis toujours : les effets de la lumière sur la nature. Son champ de vision se resserre alors sur des scènes de vie plus intimes. Le sujet a de moins en moins d’importance, ce sont les effets de transparence de l’eau ou l’ombre des nuages qui l’obsèdent. A partir de 1890, Monet commence ses séries avec les meules de foin qu’il peint plus de quinze fois. Suivront les peupliers (1891) et la cathédrale de Rouen (1894). Il peint le même sujet à toutes les heures du jour et au fil des saisons.

 

Souci du motif

Dans le prolongement de ses séries, Monet se passionne pour les motifs répétitifs et en particulier pour les nymphéas de son étang à Giverny. Jusqu’à sa mort, trente ans plus tard, Monet va regarder et représenter ces fleurs ornementales. Son obsession devient telle qu’il les représente sur d’immenses panneaux décoratifs au gré desquels les nymphéas vivent les quatre saisons. A la fin de sa vie, Monet est presque aveugle et ces grands ensembles, aujourd’hui exposés au musée de l’Orangerie, n’auraient pu être achevés sans l’aide de Blanche, sa belle-fille. Monet en fit cadeau à la France, mais mourut avant leur installation à l’Orangerie, en 1927.

 

Une rétrospective Picasso à Madrid

Munch enfin célébré dans sa Norvège natale

L’Europe de Rubens exposée au Louvre-Lens

Un musée rend hommage à Eugène Boudin

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités