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20th Century Fox : géant du grand écran

Le logo de la 20th Century Fox, détourné à l'occasion du 25e anniversaire des Simpsons[DAVID BECKER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Titanic, Eve, Die Hard, Star Wars, les Simpsons … Que possèdent en commun ces films ? Ils ont tous été produits et distribués par la 20th Centurt Fox. A l’actif de cette imposante maison de production, des milliers de films plus connus les uns que les autres. Depuis sa création, la Twentieth Century Fox s’est imposée dans l’univers du 7e art comme l’une des sociétés de production les plus rentables.

 

Archives – article publié le vendredi 5 décembre 2008

 

L’idée de créer une société capable de concurrencer la Paramount (née en 1913) et la Metro Goldwyn Mayer (1924), deux autres mastodontes de la production de films américains, émane de trois hommes. Le premier, William Fox (1879-1952), avait fondé Fox Film Corporation en 1915. Sa fille Virginia, actrice fétiche de Buster Keaton, épouse au début du XX siècle un certain Darryl Francis Zanuck (1902-1979). Ce dernier, homme de base, sera le deuxième fondateur de la 20th Century Fox.

Ainsi, William Fox et son gendre Darryl Francis Zanuck créent en 1933 la Twentieth Century Pictures. En 1935, un troisième homme, Joseph M. Schenck (1878- 1961), président de United Artists (créé avec la collaboration de Charlie Chaplin en 1919 pour faire contrepoids aux grands studios hollywoodiens), rejoint la bande. Au final, après de multiples discussions entre les trois compères, une nouvelle société de production voit le jour à Los Angeles : la Twentieth Century Fox.

L’objectif des trois hommes est de s’implanter durablement dans l’univers cinématographique américain. Et pour cela, il faut contrer les deux grandes «majors» que sont la Paramount et la MGM. Ces dernières ont déjà de grands succès à leur actif. La société ayant pour logo une montagne est reconnue dans le milieu pour avoir produit Parade d’amour, d’Ernst Lubitsch (1929), Docteur Jekyll et Mister Hyde de Rouben Mamoulian (1931) ou Les croisades de Cecil. B. DeMille (1935). Celle à la tête de lion a produit La belle de Saigon de Victor Fleming (1932) et Après nous, le déluge d’Howard Hawks (1933).

 

Vidéo : évolution du logo du 20th Century Fox (1914-2010)

 

 

Le développement

Pour atteindre le niveau de ses concurrentes et devenir rentable comme elles, la 20th Century Fox attire les réalisateurs qui ont le vent en poupe. Déçus par l’une ou l’autre des sociétés, les artistes rejoignent la Fox. Ainsi, en quelques années, la société assoit sa notoriété en produisant des films qui rencontrent un franc succès. Le retour de Franck James (1940) ou Chasse à l’homme (1941) de Fritz Lang en sont les meilleurs exemples. Passé les années 1950, la Twentieth Century Fox augmente le nombre de productions annuelles. De six à huit films par an pendant les années 1940, la société passe à treize ou seize films par an dans la décennie qui suit.

 

Vidéo : Bande-annonce d’Avatar, plus grand succès de la 20th Century Fox

 

 

Le phénomène

C’est ce qu’attendent toutes les sociétés de production : l’explosion du chiffre d’affaires grâce à la sortie d’un blockbuster universel. En 1997, la Twentieth Century Fox réalise ce rêve avec l’aventure du Titanic. Le record de recettes ne sera égalé qu’en 2009, avec Avatar de James Cameron, toujours produit par la 20th Century Fox. À l’époque, Titanic était l’un des films qui a coûté le plus cher dans l’histoire du cinéma200 millions de dollars – mais c’est aussi et surtout celui qui a rapporté le plus. Au total, ce long métrage a réalisé 1,8 milliard de dollars de recettes dans le monde. Il a cumulé le plus grand nombre d’entrées, assurant à la Twentieth Century Fox d’être vue par 128 millions d’Américains, 20 millions de Français et près de 17 millions de Britanniques.

Plus de quinze ans après ce succès, la Fox jouit d’une énorme reconnaissance et poursuit sur la route du succès avec Avatar et ses nombreuses suites annoncées. Elle a aussi su convaincre le milieu professionnel en obtenant à cinq reprises l’Oscar du meilleur film : en 1942 pour Qu’elle était verte ma vallée, en 1948 pour Le Mur Invisible, en 1951 pour Eve, en 1996 pour Braveheart de Mel Gisbon et en 1998 pour Titanic. Cette société arrivée après les autres grandes «majors» a su s’imposer dans l’univers impitoyable du cinéma.

 

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