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"Trance" de Danny Boyle, entre polar et hypnose

Le réalisateur britannique Danny Boyle le 16 avril 2013, lors de la promotion à Paris de son dernier film, "Trance" [Francois Guillot / AFP] Le réalisateur britannique Danny Boyle le 16 avril 2013, lors de la promotion à Paris de son dernier film, "Trance" [Francois Guillot / AFP]

Après avoir royalement signé la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres, le réalisateur britannique Danny Boyle revient au cinéma avec "Trance", thriller qui mêle étroitement polar et hypnose pour une histoire labyrinthique.

"C'était bien de faire ce film après deux ans et demi passés dans un état d'esprit très différent avec la cérémonie des Jeux destinée à un public très familial donc pas de jurons, pas de sexe ni de violence, une quasi célébration nationale!", a expliqué à l'AFP Danny Boyle grand ordonnateur de l'événement avec sa célèbre scène réunissant la reine Elizabeth et James Bond/Daniel Craig.

"Faire un film qui contienne tout cela au contraire a été un soulagement, c'était bien de faire autre chose", a poursuivi le réalisateur oscarisé de "Slumdog Millionaire".

La violence, le sexe, les jurons sont réunis pour "Trance", une histoire concentrée autour de trois personnages prêts à tout pour arriver à leurs fins.

Simon (James McAvoy) est commissaire-priseur spécialisé dans les oeuvres d'art. Un jour, il se fait complice d'un gang emmené par Franck (Vincent Cassel) pour voler un tableau de Goya estimé à plusieurs millions de dollars.

Au cours du vol, il reçoit un violent coup sur la tête et ne se souvient plus de l'endroit où il a planqué le tableau.

Se démarquer d'Hitchcock

Danny Boyle, le 16 avril 2013 lors de la promotion à Paris de son long-métrage "Trance" [Francois Guillot / AFP]
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Danny Boyle, le 16 avril 2013 lors de la promotion à Paris de son long-métrage "Trance"
 

La torture s'avérant inefficace, Franck engage alors une spécialiste de l'hypnose (Rosario Dawson) pour tenter de déverrouiller l'esprit de Simon.

Danny Boyle a voulu, dit-il, renouveler le film noir, "sans imiter les classiques du genre" parmi lesquels ceux d'Alfred Hitchcock façon "Psychose" ou "La maison du docteur Edwards", basé sur la psychanalyse.

"Nous voulions clairement nous démarquer d'Hitchcock. Rosario est de fait une femme fatale d'une certaine manière mais c'est un choix à un moment donné de l'histoire, parce qu'elle a besoin de survivre au milieu de tous ces hommes", a souligné Danny Boyle, auteur également de "Trainspotting", "Petits meurtres entre amis" et "127 heures".

Au lieu de la "blonde glacée" des polars des années 50, Boyle a choisi son exact opposé: une bombe sensuelle aux origines multi-ethniques, Rosario Dawson.

Et l'hypnose? "Pour beaucoup de gens, elle s'apparente plutôt à de la relaxation, vous savez où vous êtes et vous savez ce que vous faites. Vous pensez que cela peut aider à apprendre des langues étrangères", explique le réalisateur. "Mais imaginez que comme le personnage de Simon, vous fassiez partie des 5 à 10% extrêmement influençables"..., ajoute-t-il.

"Si je devais être hypnotisé, je serais inquiet de ce que je pourrais révéler, car je sais combien gagnent les acteurs, à qui l'on pensait pour le casting, tous ces secrets que vous ne voulez pas dire aux acteurs pendant un tournage!", s'exclame-t-il.

 
 

Poussé par la musique électro de Rick Smith du groupe Underworld qui avait déjà collaboré avec Danny Boyle pour "Trainspotting" notamment, le film démarre en trombe par une scène de vol efficace. Au fil des méandres de l'histoire, auxquels s'ajoutent quelques effets spéciaux pour le moins étonnants, le scénario s'essouffle un peu.

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