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L'eau, sa lumière, ses reflets: la Normandie prend un bain d'Impressionnisme

"Nymphe à la source", de Pierre-Auguste Renoir, à l'exposition "Un été au bord de l'eau", à Caen, le 24 avril 2013 [Charly Triballeau / AFP] "Nymphe à la source", de Pierre-Auguste Renoir, à l'exposition "Un été au bord de l'eau", à Caen, le 24 avril 2013 [Charly Triballeau / AFP]

Plusieurs centaines d'événements, dont trois expositions phares à Rouen, Caen et Le Havre, du cinéma, des guinguettes et des "déjeuners sur l'herbe": la Normandie, berceau de ce courant artistique, accueille à partir de samedi et pour cinq mois la deuxième édition du festival "Normandie Impressionniste", avec l'eau comme fil conducteur.

"Normandie Impressionniste a pris de l'ampleur, géographiquement d'abord avec plus de manifestations en Basse-Normandie que la dernière fois", explique le commissaire général de l'exposition Jérôme Clément à l'AFP.

"Et cette fois nous avons pris un angle d'attaque, proche à la fois des impressionnistes et de la Normandie: l'eau, avec tout ce qui tourne autour du reflet, du miroitement, de la Seine et des bords de mer", poursuit l'ancien président d'Arte.

A Caen, où se tient une des trois expositions phares, baptisée "Un été au bord de l'eau", "nous avons voulu une exposition réjouissante", explique Patrick Ramade, directeur du musée des Beaux-Arts.

Au fil des 67 tableaux, dont 34 venus de l'étranger, de Cleveland à Saint-Petersbourg en passant par Londres, la peinture "invertébrée" des impressionnistes restitue "la sensation du bruit des vagues", de "l'air qui arrive du large", ou la "lumière à travers les feuilles" d'un arbre qui vient "frapper" deux femmes assoupies dans une barque sous un saule, commente M. Ramade.

Un échange avec Londres

"Et on ne reste pas en Normandie, on voyage, à travers ces scènes de plein air, au Danemark, aux Pays-Bas, en Provence", souligne-t-il.

"L'hotel des Roches Noires à Trouville", de Claude Monet, à l'exposition "Un été au bord de l'eau", à Caen, le 24 avril 2013 [Charly Triballeau / AFP]
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"L'hotel des Roches Noires à Trouville", de Claude Monet, à l'exposition "Un été au bord de l'eau", à Caen, le 24 avril 2013

Deux autres expositions du festival sont, comme celle de Caen, labellisées d'intérêt national. Le Musée des Beaux-Arts de Rouen propose "Eblouissants reflets, 100 chefs d'oeuvre impressionnistes", signés Monet, Renoir, Caillebotte ou encore Sisley. 65 tableaux viennent d'autres pays. Quant au Musée André Malraux du Havre, il propose "Pissaro dans les ports", une trentaine de toiles "provenant pour la plupart de l'étranger".

"La venue des tableaux a souvent donné lieu à de véritables tractations", comme cette "Nymphe à la source" de Renoir qui ne serait peut-être pas arrivée de Londres jusqu'à Caen si le musée normand n'avait détenu un Véronese que les Anglais convoitaient pour une exposition ultérieure, raconte M. Ramade.

Selon le dossier de presse, la première édition du festival en 2010 a attiré un million de personnes. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, ancien élu de Seine-Maritime et à l'origine du projet, en avait annoncé 500.000 à l'issue de cette première édition.

L'exposition phare de la première édition "Une ville pour l'Impressionnisme, Monet, Pissarro et Gauguin à Rouen", qui réunissait 130 oeuvres dans la capitale de Haute-Normandie, dont 11 cathédrales de Monet, avait généré plus de 4 millions d'euros de recettes, soit 1 million de plus que prévu. La Ville de Rouen avait ainsi pu acheter un Pissarro et un Corot avec ces excédents, selon la mairie.

L'édition 2013, dont le budget demeure constant à 5 millions d'euros, financés à 80% par les collectivités locales, 2% par l'Etat et 18% par le privé, prendra fin le 30 septembre.

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