En direct
A suivre

Jean Dujardin en espion russe foudroyé par l'amour dans "Möbius"

Jean Dujardin (g) et le réalisateur Eric Rochant en conférence de presse pour la présentation du film Möbius, le 15 février 2013 à Rennes [Jean-Francois Monier / AFP/Archives] Jean Dujardin (g) et le réalisateur Eric Rochant en conférence de presse pour la présentation du film Möbius, le 15 février 2013 à Rennes [Jean-Francois Monier / AFP/Archives]

Pour son retour à l'écran après le triomphe de "The Artist" et "Les Infidèles", Jean Dujardin change de registre, en campant un espion russe face à Cécile de France et Tim Roth dans "Möbius" d'Eric Rochant, film d'espionnage et d'amour en salles mercredi.

Grégory Liubov, alias Moïse (Jean Dujardin), un officier des services secrets russes, est envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements du puissant oligarque Ivan Rostovsky (Tim Roth).

Dans le cadre de cette mission, son équipe recrute Alice (Cécile de France), une surdouée de la finance impliquée dans la chute de Lehman Brothers.

Grégory rompt la règle d'or et entre en contact avec elle. Une passion impossible naît entre eux qui va inexorablement précipiter leur chute.

Avec "Möbius", Eric Rochant renoue avec le film d'espionnage, dix-neuf ans après "Les Patriotes", une des références françaises du genre.

Récemment acclamé pour son travail sur la série TV "Mafiosa", il s'est inspiré des "Enchaînés", un classique d'Hitchcock, où Cary Grant et Ingrid Bergman infiltraient les milieux nazis d'après-guerre.

"J'ai eu envie de réaliser un film qui raconte une histoire d'amour dans le contexte de l'espionnage, ce qui constituait un projet assez ambitieux. S'est alors agrégé un troisième désir: je travaillais depuis un certain temps sur un scénario qui traitait de la finance et de blanchiment d'argent", explique Eric Rochant dans le dossier de presse du film.

Un an après avoir remporté l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle tout en expressivité dans "The Artist", Jean Dujardin joue cette fois sur la retenue.

Cheveux poivre et sel, douloureusement dépassé par ses sentiments, jouant peu du poing et encore moins des armes, il est à l'opposé du cliché de l'agent secret qu'il parodiait dans "OSS 117".

"On a été très attentifs avec Eric à ne pas tomber dans la frime", explique l'acteur dans le dossier de presse.

"J'ai davantage abordé mon personnage comme un chef d'entreprise qui essaye de motiver ses troupes", ajoute Dujardin, pas entièrement convaincant dans la peau d'un ex-voyou russe.

Plus habituée aux rôles de femme-enfant, Cécile de France livre une belle interprétation de femme de pouvoir chic et glamour face à Tim Roth, qui excelle en oligarque nerveux et inquiétant.

Mais le scénario de "Möbius" s'avère aussi complexe que son titre : une figure en forme d'anneau qui n'a qu'une seule face et un seul bord.

Le spectateur se perd dans les méandres de la CIA, du FSB et de la finance internationale où les protagonistes jonglent entre le français, l'anglais et le russe.

Parcouru de quelques belles scènes, le film hésite entre les deux genres qu'il aborde sans jamais les exploiter totalement.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités