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Hazanavicius veut "défendre un système qui défende tous les cinémas"

Le cinéaste Michel Hazanavicius à Cannes, le 16 mai 2012 [Valery Hache / AFP/Archives] Le cinéaste Michel Hazanavicius à Cannes, le 16 mai 2012 [Valery Hache / AFP/Archives]

Michel Hazanavicius, réalisateur de "The Artist", cinq fois oscarisé en 2012, a appelé mercredi à "défendre un système français qui défende toutes les cinématographies", en ouvrant les assises du cinéma à Paris avec Costa Gavras.

Ces assises étaient organisées à la demande de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, suite à une polémique sur le financement des films français. Un distributeur avait mis en cause en décembre les cachets, trop élevés, selon lui, des acteurs français eu égard au succès de certains films dans lesquels ils jouent.

"On met toujours en corrélation la qualité des films et leur coût, or on ne devrait avoir de mépris pour aucun film et défendre un système qui défende toutes les cinématographies", a déclaré M. Hazanavicius devant professionnels, parlementaires et journalistes réunis au théâtre éphémère de la Comédie Française.

"Il ne faut pas déconnecter ce que coûte un acteur de ce qu'il rapporte et de tous les ayants-droit et toutes les équipes à qui sont promis des intéressements", a-t-il ajouté.

Le réalisateur a appelé par ailleurs à "plus de transparence" dans le système de financement des films français et à oeuvrer "contre l'inflation du coût des films".

"Si on assainissait le circuit, la remontée des recettes, on pourrait faire baisser le coût des films (...) L'inflation de ce coût va dans le sens de la concentration des financements et contre la diversité des films alors que c'est parce qu'on est capable de faire 250 films qu'on en fera 15 qui sortiront du lot", a-t-il dit.

Face à la révolution numérique qui "fragilise les acteurs historiques sur internet", Il a jugé indispensable "que le mode de diffusion des films s'adapte pour pouvoir attirer les grands acteurs (d'internet) dans notre système de financement" et remettre en question "la chronologie sacrée des médias".

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