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Sophie Edelstein : "Le cirque doit rester magique"

Sophie Edelstein, directrice artistique du cirque Pinder Sophie Edelstein[DR]

Le cirque, elle l’a dans le sang. Depuis son plus jeune âge – son père, Gilbert, rachète le cirque Pinder en 1983 –, Sophie Edelstein a grandi au milieu de la piste et en connaît mieux que personne tous les recoins.

Alors que le chapiteau présente au public son nouveau spectacle “Noël à Cuba”, l’atout charme de la compagnie se partagera à nouveau entre son rôle de directrice artistique et celui d’illusionniste sur scène. Une double casquette qu’elle utilise pour apporter sa touche personnelle.

Comment cumulez-vous ces rôles ?

Je porte une double casquette en composant le spectacle et en y participant. Je veille à son bon déroulement pour que l’alchimie se produise entre numéros et public. L’enchaînement est primordial, certains animaux ne peuvent pas se croiser, les temps morts étant exclus comme dans mon numéro de grandes illusions.

Le temps semble primordial, qu’en est-il plus précisément ?

Comme en cette période de fin d’année, le cirque se produit jusqu’à trois fois par jour. Les publics (5000 personnes)  ne doivent pas se croiser. Le matériel doit être déplacé de  manière précise, je vis avec mon chronomètre. Il est indispensable que le spectacle ne doit pas dépasser 2h30.

Et sur la piste c’est aussi la course ?

Quand un groupe comme Los Diablitos Cubanos effectuent deux numéros – barre russe et bascule - dans un même spectacle, il est nécessaire de leur laisser un temps de récupération. J’en tiens compte tout comme l’installation et le démontage de la cage des fauves pour mon frère Frédéric ou encore le plancher pour mes illusions. Il est impossible pour moi de travailler directement sur la sciure de la piste.

Quel est votre travail de directrice artistique ?

Pour Paris, j’ai apporté ma touche personnelle. Mon rôle est de changer la musique, la lumière, ou les costumes, comme pour Miss Dolores dans son numéro de tissu aérien, afin de la mettre en valeur. J’engage également des artistes, comme cette année The Queen Shaba Girls, sept contorsionnistes venues d’Ethiopie pour la première fois en Europe. Je suis attentive au public et à l’avis des professionnels. La critique est toujours bonne à prendre pour avancer.

Comment définiriez-vous le cirque Pinder ?

C’est un cirque traditionnel mais traditionnel ne veut pas dire ringard. Il y aura toujours des animaux, comme les éléphants qui signent leur grand retour, des clowns, des trapézistes. Le public attend cela. Mais on peut très bien présenter d’autres disciplines, comme les illusions.

Parlez-vous de votre numéro ?

C’est un numéro compliqué à exécuter car les spectateurs sont partout. Il faut donc s’adapter au lieu afin que le public soit bluffé. Une fois mon matériel installé, j’enchaîne une dizaine de grandes illusions avec autour de moi cinq danseurs venus tout droit de Las Vegas.

Quelles illusions offrez-vous ?

Ce n’est pas un numéro qui se raconte, il faut le vivre. Si je vous dis que je rétrécis des gens et réalise des apparitions et disparitions, je retire une part de rêve. Le cirque doit être aussi magique que rester un mystère. •

 

Noël à Cuba, au Cirque Pinder jusqu’au 13 janvier, pelouse de Reuilly, Paris 12e. 

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