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Cinéma : ouverture du Festival de Rome

Le directeur artistique du festival de Rome Marco Muller, le 9 novembre 2012 à Rome [Tiziana Fabi / AFP] Le directeur artistique du festival de Rome Marco Muller, le 9 novembre 2012 à Rome [Tiziana Fabi / AFP]

Le Festival de cinéma de Rome ouvre ses portes vendredi avec le film d'un réalisateur tadjik, symbole d'une édition bien moins "glamour" que les années précédentes mais dont la programmation est défendue avec enthousiasme par son directeur Marco Müller, venu de la Mostra de Venise.

L'honneur de fouler pour la première fois le tapis rouge reviendra à l'acteur russe Egor Beroev, protagoniste du long métrage inaugural "Dans l'attente de la mer" de Bakhtiar Khudojnazarov, à l'actrice et top modèle Anastassia Mikoultchina ainsi qu'aux ambassadeurs de Russie, d'Allemagne et de France, et à diverses vedettes du cinéma italien.

Pour cette septième édition du Festival de Rome, M. Müller, un Italien qui parle aussi l'anglais, le français et le chinois, a sélectionné 13 longs métrages, tous en première mondiale.

Il a remercié devant la presse "l'équipe du festival" pour l'avoir aidé à monter l'opération "avec passion et enthousiasme" malgré des délais très restreints depuis sa nomination en mai dernier.

Interrogé sur une baisse des billets prévendus (-15% sur un an), M. Müller a rejeté l'idée d'un festival élitiste. "Je ne vois pas en quoi il aurait perdu son caractère populaire", a-t-il dit en soulignant qu'une énorme tente de 1.400 places a été installée. "Nous ne l'aurions pas fait si nous ne pensions pas la remplir", a-t-il fait valoir.

"Il y a des films hollywoodiens, des films américains très accessibles au plus grand nombre", a-t-il ajouté. Selon M. Müller, il n'y a pas dans la programmation de séparation entre films populaires et films d'auteur. "Nous avons juste pris les films plus beaux que d'autres", a-t-il assuré.

La sélection est volontairement "décalée" avec des cinéastes encore méconnus comme les trois représentants de l'Italie : Claudio Giovannesi pour "Ali a les yeux bleus", Paolo Franchi pour "Ils appellent ça l'été" et Pappi Corsicato pour "Le visage d'une autre".

Les Etats-Unis seront représentés par "Marfa girl" de Larry Clark et "A glimpse inside the mind of Charles Swan III", de Roman Coppola, fils du réalisateur d'"Apocalypse now", et la France par "Main dans la main" de Valérie Donzelli ("La guerre est déclarée") et "Un enfant de toi" de Jacques Doillon.

C'est l'écrivain et cinéaste Jeff Nichols ("Shotgun stories", "Take shelter", "Mud") qui présidera le jury, tandis qu'on attend sur le tapis rouge Sylvester Stallone, vedette de "Bullet to the head" de Walter Hill.

Hors compétition, le festival espère attirer le grand public avec le deuxième épisode de la saga Twilight montré à Rome au lendemain de sa première mondiale à Hollywood et "Populaire" du Français Régis Roinsard que M. Müller a comparé au dernier grand succès français "Intouchables".

C'est dans la sélection Maxxi, destinée "aux nouveaux courants du cinéma mondial", que l'on retrouvera des grands noms comme Aki Kaurismäki, Manoel de Oliveira, Peter Greenaway, Avi Mograbi ou Paul Verhoeven.

Autre section intéressante, Prospettive Italia, dont le jury est présidé par Francesco Bruni (primé en Italie pour son premier film "Scialla !") qui s'est réjoui de ce coup de projecteurs sur le cinéma de la péninsule "où il est très difficile de faire sortir des films de qualité".

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