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Le festival des Inrocks souffle ses 25 bougies

Jarvis Cocker, le chanteur de Pulp, le 13 avril 2012 en concert à Indio en Californie [Kevin Winter / Getty Images/AFP/Archives] Jarvis Cocker, le chanteur de Pulp, le 13 avril 2012 en concert à Indio en Californie [Kevin Winter / Getty Images/AFP/Archives]

Créé en 1988 par le magazine culturel Les Inrockuptibles, le Festival des Inrocks fête à partir de lundi et jusqu'au 13 novembre ses 25 ans, en jouant l'équilibre entre révélations et artistes emblématiques de son histoire, comme les Anglais de Pulp.

"Si on doit regarder en arrière, c'est avec fierté", déclare Jean-Daniel Beauvallet, journaliste historique du magazine et co-programmateur du festival.

"Certains groupes se sont formés là, d'autres y ont commencé leur carrière. Le festival a permis à certains artistes qui doutaient encore d'eux de se révéler à un public, mais surtout à eux-mêmes", dit-il à l'AFP, citant Coldplay, Placebo, Muse, ou les White Stripes qui y ont fait leurs débuts.

Pour cette édition anniversaire, le festival a invité quelques-uns des groupes emblématiques de son histoire et de celle du magazine: Spiritualized, Tindersticks, Hot Chip ou encore Pulp, qui clôturera l'édition le 13 novembre à l'Olympia.

"C'est des groupes légendaires du festival. Ils y ont fait leur premier concert hors d'Angleterre en 1991. A l'époque, ils étaient tellement inconnus que les journalistes britanniques venus couvrir l'édition croyaient qu'ils étaient Français", s'amuse Jean-Daniel Beauvallet.

Pulp est ensuite devenu un des fers de lance de la Britpop. Séparé en 2002, le groupe s'est reformé en 2011 pour une série de concerts en tête d'affiche de plusieurs grands festivals européens, dont les Vieilles Charrues en France.

"L'Olympia est une salle complètement disproportionnée pour eux, toutes les places ont été vendues en 15 minutes. Mais il n'y a pas eu les sommes exorbitantes mises sur la table par les grands festivals", explique le journaliste.

"Quand nous lui avons proposé, le chanteur Jarvis Cocker a accepté en nous disant: +j'aimerais bien que l'histoire se finisse où elle a commencé+", se réjouit JD Beauvallet, précisant que ce concert devrait être un des derniers de la carrière de Pulp.

Autre invité de marque, Benjamin Biolay donnera le 11 novembre à l'Olympia son seul concert de l'année, une semaine seulement après la sortie de son nouvel album, le très attendu "Vengeance".
 

New wave en force

Mais la "cérémonie du souvenir n'étant pas le genre de la maison", la majorité des artistes programmés pour cette 25e édition sont encore peu connus du grand public. Comme aux Trans Musicales de Rennes, autre grand festival de découvertes de la fin de l'année, deux tendances lourdes se dégagent cette saison. D'abord, la forte présence des groupes français, avec Juveniles, Mermonte, Saint-Michel, Mai Lan, Yann Wagner...

"Il y a 25 ans, on n'avait pas du tout de groupes français, parce qu'on estimait qu'ils n'étaient pas à la hauteur", se souvient Jean-Daniel Beauvallet.

"C'est plutôt rassurant sur l'état de la musique en France, ça veut dire qu'il y a des gens qui créent leur structure, leur label, qui arrivent à vivre de leur musique, à tourner à l'étranger et à faire des choses assez excitantes et surtout un peu hors format", se réjouit-il.

Autre trait marquant, le retour en force de la new wave, avec Lescop, Tristesse Contemporaine ou Savages.

"Les années 80 ont souvent été décriées, mais c'était un laboratoire d'idées comme il y en a rarement eu, une période de risque au niveau des images, du son. On mélangeait le hip hop, qui naissait, avec l'électro, qui naissait, et avec le punk-rock. C'est normal que les gamins se passionnent pour ça", juge le programmateur.

Au total, 44 artistes se produiront pendant neuf jours dans différentes salles parisiennes ainsi qu'à Lille, Caen, Lyon, Nantes, Marseille et Toulouse.

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