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Ferveur religieuse pour Leonard Cohen à l'Olympia

Le chanteur canadien Leonard Cohen sur scène à l'Olympia, le 28 septembre 2012 [Thomas Samson / AFP] Le chanteur canadien Leonard Cohen sur scène à l'Olympia, le 28 septembre 2012 [Thomas Samson / AFP]

Leonard Cohen a été accueilli par le public avec une ferveur quasi-religieuse vendredi pour le premier des trois concerts que le crooner canadien donne à l'Olympia jusqu'à dimanche.

A tout juste 78 ans, le poète a donné un concert de plus de trois heures, entrecoupé d'un entracte, devant un public de fidèles qui avait déboursé entre 100 et 167 euros pour venir l'écouter.

"Merci pour cet acceuil si chaleureux et si généreux. Nous sommes heureux de jouer dans cette salle légendaire. Je ne sais pas si nous nous reverrons, mais je vous promets que ce soir on vous donnera tout ce qu'on a", a-t-il promis en début de soirée dans un français parfait.

Entouré de ses cinq musiciens et de se fidèles choristes (Sharon Robinson et les Webb Sisters), le Canadien transforme la scène en un confortable salon, entouré de grands rideaux blancs et recouvert de grands tapis.

En costume noir et borsalino, Leonard Cohen est l'élégance incarnée, qui prend soin de mettre en avant ses collaborateurs et écoute respectueusement leurs solos.

Lui s'agenouille pour interpréter ses titres les plus intimes ("Dance me to the end of love", "Bird on the wire"...), bat la mesure du pied quand il se fait crooner, joue de la guitare, des claviers ou de la guimbarde.

La voix est toujours aussi grave, mais désormais un peu voilée quand il chante "Suzanne" ou "Sisters of Mercy".

Les arrangements sont mélancoliques pour des versions souvent très longues de ces grands succès, qui en diluent l'intensité.

Cette ambiance feutrée fait ressortir la vigueur des titres de son dernier album "Old Ideas", paru en janvier dernier. Porté par des tonalités jazz et blues, ils sont concentrés dans la première partie du concert.

Dans la salle assise, l'ambiance est presque religieuse.

Le public applaudit à tout rompre entre chaque chanson et offre même plusieurs standing-ovation au poète. Mais dès qu'il se met à chanter, le silence se fait.

Le concert pâtit de cette ferveur muette, jusqu'à la deuxième partie, où Leonard Cohen à force de traits d'humour et par la grâce de "I'm your man" et "Hallelujah" parvient enfin à entraîner son public dans une dernière valse.

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