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Bob Sinclar, DJ français en transit au festival de Venise

Bob Sinclar, DJ français mondialement connu, fait étape au Festival de Venise, où il fait partie du jury chargé de récompenser le meilleur premier film, une responsabilité que cette icône du clubbing prend très au sérieux[AFP] Bob Sinclar, DJ français mondialement connu, fait étape au Festival de Venise, où il fait partie du jury chargé de récompenser le meilleur premier film, une responsabilité que cette icône du clubbing prend très au sérieux[AFP]

Bob Sinclar, DJ français mondialement connu, fait étape au Festival de Venise, où il fait partie du jury chargé de récompenser le meilleur premier film, une responsabilité que cette icône du clubbing prend très au sérieux

"Je suis très content d'être là et je suis très fier qu'ils aient fait appel à moi car ça donne beaucoup de crédit à mon travail", explique cette figure de la "French Touch" de 43 ans à la silhouette juvénile, au cours d'un entretien à l'AFP.

"Tous les jours, je me réveille en me disant: comment ça se fait que je sois là à juger des films à Venise?" s'extasie-t-il, assis au bord du lit de sa chambre au dernier étage de l'Hôtel Excelsior, centre névralgique de la Mostra.

Le travail de juré "nécessite une grande concentration", souligne l'auteur des tubes "Love revolution" et "World Hold On", qui a annulé une date à Ibiza pour pouvoir être sur le Lido.

Mais pas question pour autant de changer ses priorités: "Le cinéma, c'est quelque chose qui ne m'a jamais traversé l'esprit et sincèrement, je ne crois pas avoir le talent pour ça!"

Et il n'a pas vraiment d'état d'âme sur ses vraies envies: "Moi je suis musicien et c'est ça ma vraie passion (...) Tu dois vraiment être dedans, dedans, dedans, et tu dois avoir l'étincelle. Moi quand j'ai vu pour la première fois un DJ, ça a été physiquement intense".

Né dans le quartier parisien du Marais où il a ses attaches, Bob Sinclar est un passionné de disco qui a débuté en travaillant avec des pointures comme Cerrone. "Ma musique a toujours une petite pointe de nostalgie: j'aime les années 70, les années 80, je suis influencé par ces périodes-là et j'aime les remettre au goût du jour".

"âme d'enfant"

Une recette qui semble plaire puisque Bob Sinclar a vendu à travers le monde trois millions d'albums et six millions de singles, et fondé en 1994 sa propre société, Yellow Productions.

Un succès qu'il doit aussi et surtout à un travail acharné qui lui fait faire en moyenne 110 dates dans l'année: "Ma première maison, c'est l'aéroport de Roissy et tous les aéroports du monde", plaisante-t-il, tout en confessant son amour pour les chambres d'hôtel: "J'aime être seul".

Ce qui ne l'empêche pas de partager "beaucoup de temps avec David Guetta et Martin Solveig", deux autres DJ d'envergure internationale avec lesquels il a fait des morceaux.

"La scène française est toujours très forte (...) Les Français sont arrivés un peu sur le tard sur la musique électronique, mais on a fait nos preuves et on se bat pour toujours rester au top", souligne-t-il en réajustant sa veste de smoking hyper-cintrée. "Depuis 2005, les DJ explosent vraiment".

Malgré son succès planétaire, il tient à rester lucide: "Le succès, ça peut vite devenir une drogue, et ça peut vite aussi te monter à la tête (...) tu peux péter les plombs et devenir arrogant".

Il tient aussi à répondre aux attaques contre la dance, parfois snobée: tous les genres, "que ce soit le R'n'B, le rap ou la pop, se sont mis à faire de la dance, ça c'est une fierté, et je pense que les Français y sont pour beaucoup".

Comment voit-il l'avenir? "Là j'en suis au stade de la maturité, même si je n'aime pas ce mot". "Moi j'aime bien rester avec une âme d'enfant parce que l'innocence te fait toujours créer", confie-t-il avant de se préparer pour une autre projection.

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