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Inauguration du fonds culturel Hélène et Edouard Leclerc

L'artiste français Gérard Fromanger pose devant l'une de ses toiles le 22 juin 2012 lors du vernissage de son exposition à la Fondation Leclerc à Landerneau (Finistère)[AFP]

"Même si on vendait des petits pois, on s'intéressait à l'art": Hélène Leclerc, qui a accompagné son mari Edouard dans l'aventure des supermarchés éponymes, présente le peintre Gérard Fromanger dans un ancien entrepôt Leclerc, aujourd'hui dédié à l'art à Landerneau (Finistère).

Les Capucins, ensemble de bâtiments en pierre blonde de Logonna, qui a abrité l'entrepôt du premier magasin Leclerc créé en 1949, ont été restaurés et transformés en un magnifique espace d'exposition de près de 1.300 m2, à deux pas du centre-ville.

La femme du fondateur du réseau de grande distribution est venue sans son mari. "Edouard est fatigué. Il a 85 ans." Mais son fils, le médiatique Michel-Edouard, est bel et bien présent et lui donne le bras avant d'arpenter la rétrospective consacrée à Gérard Fromanger, baptisée "Périodisation 1962-2012".

"Les centres Leclerc sont déjà un très gros diffuseur de produits culturels, numéro 2 après la FNAC", et la culture, "c'est commercialement un territoire que l'on suit", déclare Michel-Edouard Leclerc, en insistant sur le fait que l'enseigne est également un "gros sponsor" d'activités associatives et culturelles partout en France et particulièrement en Bretagne.

"Il nous manquait un volet plus mécénal s'agissant de l'art plastique, de la peinture, de la photo (...) Les salariés du Leclerc de Landerneau m'ont dit +c'est bien, mais tu crois que c'est pour nous?+" se souvient le patron du groupe E. Leclerc. Son souhait est de mettre l'art à la portée du grand public.

"On avait ce lieu à Landerneau, j'ai pris mon bâton de pèlerin pour aller chercher des artistes contemporains. J'avais rêvé de (Pierre) Soulage. Mais ça ne s'est pas fait", poursuit Michel-Edouard Leclerc, qui a ensuite été mis en relation avec Gérard Fromanger par l'intermédiaire de l'ancien patron de Libération, le journaliste Serge July.

Gérard Fromanger "m'a testé pour savoir si c'était pas du marketing et, moi, je voulais qu'il vienne parce qu'il était emblématique de ce que je voulais faire", avoue celui qui ne se déclare pas pour autant "expert" en art contemporain.

"J'ai pris un profil bas, j'ai dit à Gérard +j'y connais rien+ mais on est plein de bonne volonté", poursuit Michel-Edouard Leclerc, qui a répondu aux exigences de l'artiste invité tout en imposant les siennes pour faire du Fonds, créé à l’automne 2011, "un lieu +topissime+, un Beaubourg à Landerneau".

"Je n'ai aucun préjugé. Pour nous du monde de l'art, (le Fonds Hélène et Edouard Leclerc) c'est sympa", explique de son côté Gérard Fromanger, 72 ans, dont les oeuvres les plus emblématiques sont accrochées sur les vastes murs blancs.

"Quand je vois ça, je vois ma vie, ça m'émeut beaucoup", déclare le peintre, dont l'exposition débute avec un autoportrait figuratif de 1962 avant que l'artiste ne devienne l'un des chefs de file de la figuration narrative.

Cinq cent cinquante cadres ou chefs d'entreprises donateurs alimentent le Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour l'art, animé par six salariés, et où deux grandes expositions sont prévues chaque année.

"Gérard Fromanger - Périodisation 1962-2012", du 24 juin au 28 octobre 2012 au Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la Culture, à Landerneau (Finistère). www.fonds-culturel-leclerc.fr

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