Capitaine emblématique et meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France de handball (1 451 buts), Jérôme Fernandez (38 ans en mars) a laissé entendre qu’il pourrait disputer, dimanche à l’occasion de la finale de la Coupe du monde contre le Qatar, son dernier grand rendez-vous sous le maillot des Bleus.
Comment jugez-vous cette finale contre le Qatar qui a surpris son monde ?
Cette finale va sûrement ressembler à celles qu’on a pu vivre en Croatie ou au Danemark. On s’attend à un match très difficile. L’équipe du Qatar a déjà rempli sa mission en atteignant la finale. Mais je crois qu’ils n’ont pas envie de s’arrêter là. On espère néanmoins leur gâcher la fête.
De son côté, la France est encore une fois fidèle au rendez-vous…
L’équipe peut être très fière d’avoir atteint une nouvelle la finale d’une grande compétition. Et notamment après le titre à l’Euro, l’année dernière, qui n’était pas forcément attendu. On a su confirmer et on espère repartir avec la plus belle des médailles pour fêter ça avec tous les Français à notre retour.
L’équipe de France est une habituée des finales. Y a-t-il un rituel particulier avant ce genre de rencontre ?
Ce n’est pas un match comme un autre, mais on essaie de garder les mêmes habitudes que lors des autres rencontres. Car on se rend compte que lorsque les journées se ressemblent, on arrive dans les mêmes conditions avant le match. Après, dans cette équipe, il y a des joueurs qui ont joué plusieurs grands matchs et qui attachent moins d’importance à tout ce qui est rituel. Ils savent se préparer pour ce genre de rendez-vous. Pour les petits nouveaux, qui n’ont jamais joué de tels matchs, ce sera important pour eux de sentir le réconfort des anciens.
En tant que capitaine, allez-vous faire le tour des chambres ?
Je ne pense pas. Mais lors des moments où l’on sera ensemble, il y aura forcément des petits mots sympas. Et puis, j’ai également une grosse pensée pour Mathieu Grébille (victime d’une luxation de l’épaule contre l’Espagne et forfait pour la finale). Mais sur ce qu’il montre depuis plusieurs mois, je suis persuadé qu’il aura la chance de vivre la finale d’un Mondial dans l’avenir.
Il y a aussi une qualification olympique au bout de la finale…
C’est ce qu’on est venu chercher. Il y a trois ans, on s’est rendu compte que le meilleur moyen de préparer les JO est d’être qualifié le plus tôt possible. Et en gagnant, on aura un an et demi devant nous pour préparer ces Jeux de Rio et aller chercher un nouveau titre olympique. Cette équipe a besoin aussi de tranquillité. Et on ira en Pologne, pour l’Euro dans un an, avec un minimum de pression si on remporte le titre de champion du monde.
Cette finale est-elle votre dernier grand rendez-vous avec l’équipe de France ?
C’est très possible. En tout cas, si je devais quitter cette équipe de France, ça serait de la plus belle des manières en gagnant cette finale.
Vous êtes-vous déjà préparé à cette éventualité de jouer votre dernier grand match international ?
Ça fait un moment. Déjà l’année dernière, à l’Euro, j’étais très heureux de vivre cette finale et de la remporter. Un an plus tard, je me retrouve en finale du Mondial et j’espère que ce sera la même finalité et qu’on montera sur la plus haute marche du podium.
Pourriez-vous décider de vous retirer de vous-même en cas de sacre ?
Personnellement, j’aimerai pouvoir finir la campagne de qualification pour l’Euro, car on n’est pas encore qualifié. Comme je l’ai déjà dis, je suis à la disposition du staff. Et s’ils font appel à moi, je serai là.
Seriez-vous prêt à intégrer le staff de l’équipe de France dans le futur ?
J’y ai déjà réfléchi depuis un moment. Comme j’ai toujours dit, l’équipe de France m’a beaucoup donné, j’ai vécu des choses fantastiques et si un jour je dois rendre ce qu’on m’a donné, je le ferai avec grand plaisir.