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MaPrimeRénov’ : voici pourquoi il vaut mieux demander des subventions avant le 31 décembre prochain

Après le 31 décembre, il sera de nouveau impossible de faire des isolations uniques sur des passoires thermiques, classées F et G.[AdobeStock/thodonal]

Les nouvelles règles pour obtenir des subventions instaurées en janvier changent à partir de ce mercredi 15 mai, mais uniquement jusqu’au 31 décembre, où elles évolueront à nouveau. Explications.

MaPrimeRénov’ permet de financer les dépenses engagées pour les travaux d'amélioration de la performance énergétique de votre logement. Alors que les règles pour obtenir des subventions ont changé en janvier dernier, elles changent de nouveau à partir de ce mercredi 15 mai, avant de revenir aux précédentes dispositions. 

Dans le détail, il est de nouveau possible, pour une durée de sept mois, de recourir à une aide financière pour les monogestes, soit des isolations uniques (murs, fenêtres...), ce qui n’était plus possible depuis janvier dernier. Par ailleurs, plus d’obligation de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE). Enfin, ces travaux simples seront acceptés dans les logements classés F et G, le tout jusqu’au 31 décembre 2024. 

Après cette date, les anciennes règles reviendront et il sera de nouveau impossible de faire des isolations uniques sur des passoires thermiques (classées F et G) sans procéder à plusieurs types de travaux, comme changer l’isolation de son domicile et son mode de chauffage. Un DPE sera automatiquement réclamé pour pouvoir entamer des travaux. 

L’idée du gouvernement est de préparer cette transition en douceur, afin de débloquer un certain nombre de chantiers. Et pour cause, face à la complexité de la réforme, le bilan trimestriel de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), publié en mi-avril, avait révélé un nombre de dossiers MaPrimeRénov’ en baisse de 43% au premier trimestre 2024 par rapport au premier trimestre de l’année 2023. Cette année, entre janvier et mars, seuls 78.043 logements ont été rénovés à l'aide de ce dispositif.

Une réforme en berne

En théorie, la réforme souhaitait interdire les monogestes, ou les rénovations uniques, notamment pour éviter les risques de mauvais dimensionnement. En effet, dans une passoire thermique, les besoins en chauffage sont forcément plus importants que dans un bien correctement isolé, donc les pompes à chaleur sont de plus grande capacité. Si un propriétaire choisit de remplacer uniquement son chauffage grâce à la prime, et que dans un second temps il réalise des travaux d’isolation, l’équipement sera surdimensionné. 

Outre le problème de dimensionnement, c’est également un mauvais calcul puisque les aides pour les rénovations d’ampleur sont beaucoup plus généreuses que pour les monogestes. Pour les ménages les plus modestes, la subvention peut atteindre 90% du montant des travaux, plafonnés à 70.000 euros.

Reste donc à convaincre les propriétaires de faire les travaux dans le bon sens, à savoir commencer par l’isolation puis changer son chauffage, voire faire les deux en même temps dans le cadre d’une rénovation d’ampleur, le but recherché par l’État. Mais pour l'heure, on en est loin puisque sur l’objectif de 200.000 chantiers en 2024, ramené à 140.000, seuls 5.584 ont été engagés depuis le début d’année.

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