En direct
A suivre

Qu'est-ce que la «shrinkflation», signalée à partir de lundi dans les magasins Carrefour ?

A partir de lundi, dans les magasins Carrefour, certains produits seront signalés par une étiquette indiquant que «son contenant a baissé et son prix augmenté». [Philippe DESMAZES / AFP]

Pour lutter contre la «shrinkflation», le groupe Carrefour a décidé de mettre en place un étiquetage spécifique dans ses rayons à partir du lundi 11 septembre. Cette pratique marketing est également dans le viseur du gouvernement.

Des paquets moins remplis pour un prix identique, voire supérieur : c'est le principe de la «shrinkflation», qui tire son nom du verbe anglais to shrink, rétrécir. Pas forcément illégale mais jugée déloyale, cette pratique marketing est dans le viseur du gouvernement et des associations de consommateurs. De son côté, le groupe Carrefour a prévu de signaler les produits concernés dès ce lundi 11 septembre.

Le PDG du distributeur, Alexandre Bompard, a annoncé sur Twitter avoir demandé à ce qu'une étiquette spécifique soit aposée dans ses rayons. Elle indiquera que «ce produit a vu son contenant baisser et son prix augmenter».

Invité de France 5 mercredi, il a donné l'exemple des paquets de chips Lays, dont le poids a selon lui «baissé de 15g» alors que leur prix a «augmenté de 30%» ou encore celui des glaces du groupe Unilever, dont la quantité «a baissé de 200 ml» avec un prix en hausse «de 20%».

La loi ne condamne pas la shrinkflation, à condition que la modification du poids du produit soit bien indiquée sur l'emballage. Mais, dans les faits, cette pratique peut facilement passer inaperçue et induire le consommateur en erreur. Pour se justifier, les industriels visés invoquent la flambée des coûts de production, incluant celui des matières premières, de l'énergie, du transport et de l'emballage.

Une proposition de loi déposée par LFI

Ce jeudi 8 septembre, la ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l'artisanat et du tourisme, Olivia Grégoire, a annoncé qu'elle saisirait le Conseil national de la consommation à ce sujet «en septembre».

Cet organisme paritaire consultatif devra selon elle «regarder de très près si aujourd'hui les réponses réglementaires, les amendes, les sanctions sont toujours suffisantes ou s'il faut renforcer l'arsenal réglementaire pour sanctionner ces pratiques qui sont inacceptables».

En parallèle, une proposition de loi pour lutter contre la shrinkflation a été déposée le 31 août dernier par La France insoumise (LFI). La cheffe des députés Insoumis, Mathilde Panot, estime que cette pratique «provoque au mieux une multiplication de déconvenues aussi surprenantes que désagréables lorsque le consommateur s'en rend compte» et accroît «au pire [...] les difficultés financières de millions de Français».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités