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Noël 2020 : les meilleurs albums à offrir pour les fans de musique

L'artiste Chilly Gonzales revisite certains classiques - plus ou moins pop - de Noël. [© 2020 ANKA]

Tout comme les livres, les albums et les coffrets de musique ont souvent la cote quand vient l'heure de l'ouverture des cadeaux. Variété, rock ou pop électro... Voici une sélection de disques à glisser au pied du sapin pour faire plaisir à tous les mélomanes.

«A very chilly Christmas», de Chilly Gonzales

Seulement accompagné de son piano, de la violoncelliste Stella Le Page, et de ses amis Jarvis Cocker et Feist, Chilly Gonzales reprend en mode mineur les chants les plus populaires de Noël comme «All I want for Christmas» ou «Jingle Bells». «Pour moi, Noël correspond à une période d'émotions intenses et disparates, et son répertoire musical sonne souvent comme un sourire forcé. Noël peut être un moment caricatural de bonheur superficiel, mais aussi un moment de réflexion et de deuil relatifs aux événements sombres de l’année passée», explique le musicien canadien. Cet album compte un morceau original baptisé «The Banister Bough».

«Aimée», de Julien Doré

De l’amour à l’écologie. Telle est la trajectoire empruntée par Julien Doré qui, après trois ans d’absence, a dévoilé à l’automne un nouvel album baptisé «Aimée», en hommage à sa grand-mère âgée de 99 ans. Si la pochette de l’opus arbore un rose poudré dans lequel on aimerait tous se lover, les textes fédérateurs sont quant à eux plus nuancés, laissant poindre une certaine inquiétude quant à l’avenir de la planète pour cet artiste des Cévennes qui a fait le choix de revenir vivre sur ses terres. «Le monde a changé, il s’est déplacé quelques vertèbres», peut-on entendre sur le morceau «La fièvre». Un discours pessimiste et mélancolique qui se mêle à des paroles empreintes d’espoir sur le titre «Barracuda II». «N’attends pas que quelqu’un te dise ce que tu dois et ne dois pas/Tu dois continuer de sourire, à ceux qui ont profité de toi», scande Julien Doré, qui a su se réinventer sans délaisser ses engagements.

«Mesdames», de Grand Corps Malade

Il avait déjà marqué les esprits en juin avec la sortie du titre «Mais je t’aime» enregistré en duo avec l'humoriste et chanteuse Camille Lellouche, et qui enregistre aujourd’hui plus de 50 millions de vues sur YouTube. Ce morceau fait partie du nouvel opus de Grand Corps Malade pour lequel le slameur a fait appel à des chanteuses et des comédiennes comme Laura Smet, Louane ou Véronique Sanson. «Parce que le monde appartient à celles qu’on aime trop, parce que nous vivons dans une époque encore tellement misogyne, j’ai eu envie de faire un album en hommage aux femmes. Et pour leur rendre hommage, je n’ai pas juste voulu parler d’elles mais j’ai voulu les entendre et partager des chansons inédites, écrites sur mesure pour chacune d’entre elles», a déclaré l’artiste.

«McCartney III», de Paul Mc Cartney

Pour certains comme Paul McCartney, le confinement a été bénéfique. L’ex-membre des Beatles a en effet profité de cette parenthèse imposée pour retravailler certains morceaux encore dans les cartons, et imaginer d’autres créations. Elles figurent toutes sur ce 18e et nouvel opus solo, dernier d’un triptyque composé de «McCartney» sorti en 1970, et de «McCartney II» dévoilé dix ans plus tard. Un petit bijou enregistré dans sa maison du Sussex, dans le sud de l’Angleterre, sur lequel l’artiste chante et joue à la fois du piano, de la guitare, de la batterie et de la basse.

«S16», de Woodkid

Son premier album, «The Golden Age», s’est écoulé à plus de 800.000 exemplaires dans le monde et cette sortie a donné lieu à 200 spectacles, une Victoire de la musique, ainsi que deux Grammy Awards. Sept ans plus tard, et en pleine crise sanitaire, Woodkid réapparaît avec «S16». Il s’agit, selon l'artiste, d’un «véritable questionnement (...) sur la notion de responsabilité collective et individuelle dans la création d’un monde au bord de la rupture». Pour preuve, le titre «Goliath» dévoilé pendant le confinement qui, même s’il a été enregistré avant la pandémie, fait écho au climat ambiant très anxiogène. Au total, l’album regroupe onze compositions.

«Son rêve américain», de Johnny Hallyday

Composé de deux DVD et trois CD, ce coffret réunit «A nos promesses», le road-movie sur la dernière sortie en moto de Johnny Hallyday avec ses meilleurs copains, ainsi que la bande-son du film de François Goetghebeur qui permet de découvrir des titres de Johnny qui n’ont pas été très exposés. Un moyen-métrage «Johnny USA» de Pascal Duchène sur la tournée américaine 2014 est également disponible, ainsi qu'un concert inédit au Beacon Theater de New York datant de mai 2014. Autre trouvaille, le morceau «Deux sortes d’hommes» produit par l’Américain Don Was, et mixé par Bob Clearmountain. Cette chanson définitivement «blues rock électrique» a été mise en boîte pendant les séances d'enregistrement de l’album «Rester vivant».

«Power Up», d’AC/DC

Après de nombreux coups durs, notamment la mort du guitariste et cofondateur du groupe, Malcolm Young, leur retour était plus qu’incertain. Pourtant, les survivants d’AC/DC - 70 ans en moyenne – sont toujours là. Enregistrés sous la houlette du producteur Brendan O’Brien, qui avait déjà travaillé sur «Black Ice» en 2008 et «Rock or Bust» en 2014, ces douze nouveaux morceaux, dont le single «Shot in the dark», démontrent que les Australiens n’ont rien perdu de leur superbe et conservent toute la puissance qui a largement contribué à leur succès. Le morceau d'ouverture intitulé «Realize» promet d'envoyer «du lourd» avec des gimmicks vocaux à la «Thunderstruck» - un classique du groupe -, alors que «System down» séduit avec ses riffs lourds et un solo qui permettra au guitariste Angus Young de s'amuser sur scène, quand l’épidémie de coronavirus ne sera plus qu’un lointain souvenir, et que les concerts pourront reprendre.

«Letter to you», de Bruce Springsteen

C'est le vingtième album studio du chanteur et auteur de 70 ans, aux plus de cinquante ans de carrière. Il comprend neuf nouveaux titres et trois reprises de chansons enregistrées avant la sortie du premier album studio du «Boss», en 1973. Aucun son ou effet sonore n'a été ajouté après l'enregistrement, pour conserver un effet brut. Dans cette fameuse «lettre», l'un des derniers monstres du rock américain évoque des mots écrits «à l'encre et au sang», trouvés «au plus profond de (son) âme», comme il l’a reconnu dans un entretien accordé à l’AFP. L'album à des allures de retour aux sources pour Bruce Springsteen, qui avait précisé avoir perdu cet amour pour le rock pendant un temps. «Letter to you» a été enregistré avec ses partenaires historiques du E Street Band en cinq jours seulement.

«Gore», de Lous and The Yakuza

Avec ce tout premier album, Lous and The Yakuza a assurément marqué l’année 2020. Cette artiste et mannequin qui a fui la guerre au Congo pour la Belgique quand elle n’avait que 4 ans, s’impose comme l’une des nouvelles voix de la scène R’n’B grâce à des textes poétiques, forts, percutants qui évoquent la prostitution, le cancer, ou les âmes torturées. Le tout mêlé à des sonorités pop.

«Oh ! Pardon tu dormais…», de Jane Birkin

Avec la complicité de son ami Etienne Daho qui a supervisé le projet avec Jean-Louis Piérot, Jane Birkin livre un album de compositions inédites renfermant le titre «Les Jeux Interdits», et adapté de sa pièce éponyme. Un disque intime et bouleversant sur lequel la chanteuse de 74 ans se confie, notamment sur la disparition de sa fille Kate Barry en 2013. «(Etienne) m’a accouchée d’une ancienne douleur d’être, me sauvant de la mélancolie, de l’inertie. Nous nous sommes tout donné, tout pris, et je reste stupéfaite et sonnée par ce travail à trois», a confié Jane Birkin. De la grâce à l'état pur qui fera du bien pendant les fêtes de fin d'année.

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