En direct
A suivre

"Le convoi" : un go fast vu de l'intérieur par Frédéric Schoendoerffer

Près de deux ans après "96 heures", Frédéric Schoendoerffer est de retour avec un film nerveux. Benoît Magimel y joue un chef de bande, prêt à tout pour acheminer une cargaison de cannabis.

La mort au bout du chemin. Alex (Benoît Magimel) est le chef d’un convoi de quatre grosses cylindrées – des go fast – en partance de Malaga. A bord des véhicules, 1,4 tonne de drogue que les conducteurs et leurs ­copilotes doivent transporter le plus vite possible à travers l’Espagne et la France jusqu’en banlieue parisienne, sans se faire remarquer par les forces de l’ordre. Fermant la marche, Alex veille à ce que l’opération se passe sans encombres, et se tient régulièrement informé par téléphone. Mais, à la première barrière de péage, Elyes (Madi Belem) et Majid (Foëd Amara) se retrouvent confrontés à un contrôle de police. Pris de panique, ils forcent le barrage. Les choses tournent mal, entre carambolage et prise en otage d’une jeune touriste française (Reem Kherici). Avec "Le convoi", son sixième long-métrage, Frédéric Schoendoerffer embarque le spectateur au plus près d’un univers qui le fascinait. Le réali­sateur de "Scènes de crimes" (2000), ­habitué des œuvres réalistes et sous haute tension, livre une partition nerveuse, où la moindre approximation peut aboutir au drame.

Un huis clos à pleine vitesse

"Bien qu’on fasse du cinéma et que ce soit une fiction, il fallait que ça sonne le plus juste possible", explique Frédéric Schoendoerffer, qui a collaboré pendant plusieurs mois avec un ancien conducteur de go fast, "rangé des affaires" pour établir un scénario et des dialogues au plus près de la réalité, mais aussi conseiller les acteurs sur le tournage. La mise en scène se concentre sur les méthodes employées, les ­relations entre les protagonistes et leurs motivations, ainsi que la tension qui règne à l’intérieur des voitures. "Il y avait cette idée de faire un huis clos roulant à 150 km/h. Je trouvais le sujet intéressant mais également pas encore trop vu au cinéma" ajoute le réalisateur de 54 ans, connu pour ses mises en scène proches du documentaire.

Un deuxième film avec Magimel

Après une première collaboration en 2007 sur le film "Truands", Schoendoerffer retrouve le comédien Benoît Magimel pour ce thriller haletant. "Benoît est un acteur que j’apprécie énormément et un être humain que j’aime beaucoup. J’avais très envie de refaire un film avec lui. "Le convoi" a été écrit pour lui", explique celui pour qui la qualité d’un film se jauge le plus souvent à la véracité du propos.  

"Le convoi", de Frédéric Schoendoerffer, avec Benoît Magimel.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités