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"Les Huit salopards", un rendez-vous avec la mort

Pour son huitième long-métrage, Quentin Tarantino rend hommage aux superproductions de son enfance, en réalisant un deuxième western, dans un format très spécial, l’Ultra Pana­vision 70, qui n’avait pas été utilisé ­depuis 1966.

Une révérence au 7e art. Avec "Les Huit salopards", qui fait suite à "Django Unchained", le trublion d’Hollywood quitte la chaleur du Sud esclavagiste pour filmer les steppes blanches du Wyoming. John Ruth (Kurt Russell) est chasseur de primes. Il doit escorter jusqu’à la ville de Red Rock la dangereuse Daisy ­Domergue, dont la tête est mise à prix. En chemin, il est obligé de prendre à bord de sa diligence, pour leur éviter de mourir de froid, un autre chasseur de primes (Samuel L. Jackson) ainsi qu’un homme qui se rend, lui aussi, à Red Rock pour prendre ses fonctions de nouveau shérif. Surpris par une tempête de neige, ils font halte dans une auberge. Mais celle-ci est déjà occupée par quatre hommes.

Suspicion et épouvante

Dès lors que le film s’installe dans le huis clos, la mise en scène prend des airs de théâtre. Et la tension monte à l’aune de la possible culpabilité de chacun des protagonistes. Les dialogues et l’épaisseur des personnages sont, comme souvent chez Tarantino, les facteurs clés de la progression de l’intrigue. La prédisposition du réalisateur de "Reservoir Dogs" au bavardage, brillant à ses débuts, peine à faire mouche ici, et laisse le spectateur sur le bas-côté. On appréciera quand même la beauté des images, les cadrages et l’atmosphère qui n’est pas sans rappeler le huis clos horrifique et "blizzardien" de "The Thing", de John Carpenter.

"Les Huit salopards", de Quentin Tarantino, avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell et Tim Roth.

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