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Gilles Jacob "heureux du travail accompli"

FRANCE-CINEMA-JACOB Le Président du Festival de Cannes Gilles Jacob, au quartier général du Festival, à Paris.[ERIC FEFERBERG]

Depuis trente-six ans, Gilles Jacob, l’élégant président, accueille inlassablement les stars du 7e art sur la Croisette. Celui qui a fait de Cannes le plus grand festival culturel du monde, entre exigences artistiques et impératifs commerciaux, se dit satisfait et serein à l’heure de présider sa dernière édition. Il passera la main à Pierre Lescure, avec le sentiment du travail accompli.

 

Quel est votre état d'esprit à la veille de votre dernier Festival de Cannes en tant que président?

Joyeux, heureux du travail accompli et de transmettre le paquebot « festival de Cannes » en parfait état de marche, avec sa vitesse de croisière, son autonomie y compris financière, ses vedettes, ses escortes, ses officiers, ses maitres d’équipage, ses marins, ses mousses – et surtout ses vigies pour découvrir de loin le  cinéma de demain. Et pour moi, sa quille (rires) !

 

Quel regard portez-vous sur votre parcours/travail depuis toutes ces années à la tête du Festival? Quels ont été les défis que vous avez dû relever ?

J’ai veillé à la cohérence de mes décisions (caméra d’or, Un Certain Regard, Cinéfondation, Résidence, Atelier, etc) qui toutes sont allées dans le même sens : la découverte et la révélation de nouvelles générations de cinéastes pour remplacer ceux qui disparaissaient peu à peu, et faire en sorte que se manifestent les nouveaux Fellini, Bergman, Resnais, Kurosawa, Satyajit Ray, Bunuel, etc

 

Outre que ce soit votre dernier festival en tant que président, qu'a de particulier l'édition 2014 (tendances, pays représentés, buzz autour de certains films...) ? 

D’abord, d’être mon dernier comme président justement. C’est inhabituel et ça fait tout  drôle mais on n’a pas le temps d’avoir des états d’âme. Ensuite, qu’il il va faire beau, puisque c’est ce que viennent chercher aussi les festivaliers du monde entier : enfin et surtout de beaux films, un grand jury cinéphile c’est-à-dire amoureux du cinéma « debout », du cinéma qui fait avancer l’écriture cinématographique, un palmarès avisé, et, j’y reviens,  la si belle lumière de la Rivera sur la baie de Cannes, qui compte tellement pour le plaisir de tous. Ensuite, je pressens qu’il y aura quelques polémiques, l’une chassant l’autre… pas grave !

 

En quoi Pierre Lescure était-il l'homme à élire à votre succession? Quels sont les challenges auxquels il devra faire face dans les années à venir ?

Pierre est un homme que je connais depuis 42 ans, nous avons considéré les pouvoirs publics, le conseil d’administration  et moi, qu’il était l’homme de la situation de par sa stature, sa connaissance du milieu, des problèmes présents et futurs, de sa vivacité d’esprit en même temps que de son talent  de communiquant. Challenges : maintenir le festival au niveau d’excellence où nous (mes prédécesseurs et moi) l’avons hissé, faire mieux si possible, ne pas  détruire les évènements existant sans s’interdire d’apporter des idées neuves, conserver une équipe de grande qualité, bref du pain sur la planche, que j’espère personne ne lui savonnera…

 

Quel sera votre rôle dans votre nouvelle fonction de Président d'honneur ?

Mon rôle sera d’abord de diriger la Cinéfondation, filiale que j’ai créée et développée. Pour le festival proprement dit, d’être s’ils le souhaitent à la disposition de Pierre Lescure et de Thierry Frémaux pour toute question où ils penseraient que mon expérience peut leur être utile si peu que ce soit. Mais je n’interviendrai en rien, et ma présence sera aussi légère qu’une plume de mouche.

 

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