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Le Mondial du tatouage investit la Grande Halle de La Villette

Le tatoueur Tin-Tin est l'instigateur du Mondial du Tatouage. [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Paris sera ce week-end la capitale mondiale du tatouage. Pour sa quatrième édition, le Mondial du tatouage devrait à nouveau battre des records de fréquentation.

Et pour cause, puisqu'alors que le tatouage n'a jamais été aussi populaire, la Grande Halle de la Villette accueillera quelque 360 tatoueurs parmi les plus célèbres de la planète, qui feront la démonstration de leur savoir-faire sur la peau des quelques privilégiés qui se sont inscrits plusieurs mois à l'avance. Que l'on soit un novice intéressé par le tatouage sans jamais avoir franchi le pas ou un tatoué de la première heure désireux de compléter sa collection, le Mondial du tatouage est l'occasion de se faire une idée des dernières tendances du moment.

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Au-delà des classiques styles tribal polynésien et japonisant, on a vu de nouveaux styles s'imposer ces dernières années, comme l'hyper-réalisme, le dot-art (des tatouages en pointillés) ou encore le "trash polka", mélange de dessins réalistes et d'éléments graphiques. 

 

Le tatouage enfin reconnu comme un art ?  

Désormais démocratisé, voire banalisé, le tatouage est plus que jamais tendance. 10% de la population arboraient au moins un tatouage en 2010, et même 20% pour les 25-34 ans, selon un sondage Ifop. Mais si la discipline est désormais considérée par une majorité du public comme un art à part entière, avec ses tendances, ses influences, et ses maîtres, les pouvoirs publics tardent à se mettre sur la même longueur d'onde.

 

Le Français Tin-Tin, instigateur du Mondial du Tatouage, se bat ainsi depuis des années pour que les tatoueurs soient considérés comme des artistes. "Tout prouve que nous sommes des artistes selon la définition de l'Unesco : est artiste, toute personne qui crée et considère que sa création est un élément essentiel de sa vie, contribuant au développement de l'art et de la culture. Pourtant, on a toujours perdu... L'Etat et les jurisprudences se contredisent. Les ministères se renvoient la balle...". La reconnaissance du tatouage comme un art aurait en effet des conséquences non négligables pour les professionnels du secteur. "On veut une TVA à taux réduite, comme un photographe, un sculpteur, un peintre... Pour le moment, on est assassinés, comme de simples commerçants", explique le fondateur et président du Syndicat national des artistes tatoueurs. 

Devenu un évènement incontournable, le Mondial du Tatouage, en suscitant chaque année l'intérêt de médias et en amenant le grand public à s'intéresser au tatouage, pourrait contribuer à ce que les choses évoluent. 

 

 

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