La NBA sera bien représentée à la cérémonie des Laureus World Sports Awards, qui se tiendra le 14 février prochain à Monaco, avec les nominations de Stephen Curry, LeBron James, et des Cleveland Cavaliers.
Depuis la création des Laureus World Sports Awards en 1999, aucune équipe, ni aucun joueur de la ligue nord-américaine de basketball, ne se sont imposés dans les catégories majeures – Sportif de l’année, Sportive de l’année, Equipe de l’année, Révélation de l’année, Retour de l’année – de cette cérémonie. Cette dernière est organisée par la Fondation Laureus dont la mission est de promouvoir le sport comme outil de changement social à travers un programme mondial d’initiatives de développement communautaire en relation avec le sport. Si l’un d’eux repart avec une récompense, ce sera une grande première. A noter que ce sont les journalistes, rédacteurs et diffuseurs de plus de 100 pays qui votent pour chaque catégorie.
Comme d’habitude, le football est bien représenté. Cristiano Ronaldo, déjà lauréat du Ballon d’Or et du FIFA Best Football Award, est présent dans trois catégories, une à titre individuelle (Sportif de l’année) et deux en équipe (le Portugal et le Real Madrid concourent dans la catégorie Equipe de l’année). Mais c’est le basketball qui crée la surprise cette année avec la présence de deux joueurs – Stephen Curry et LeBron James – ainsi que de l’équipe de ce dernier, les Cleveland Cavaliers, qui a réussi l’exploit de s’imposer en finale NBA la saison passée après avoir remonté un déficit de troid victoires à une, un «come-back» jamais vu dans l’histoire de ce sport. Et sur lequel l’un des dirigeants du club, Len Komoroski, est revenu à l’occasion d’un entretien avec la fondation Laureus dont nous vous proposons la retranscription complète.
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Laureus : Félicitations pour votre saison et votre victoire en Championnat NBA. Qu’est-ce que cela représentait pour votre équipe ?
Len Komoroski : Tout. C’est ce qui nous a guidé chaque jour, et cela reste présent dans chaque chose que l’on fait. Cela a pris encore plus d’importance quand on a réalisé l’impact spécial et unique que cela avait eu sur notre communauté et sur de multiples générations de supporters et familles ici à travers le Nord-Est de l’Ohio et Cleveland. C’est quelque chose que l’on n’a jamais considéré comme acquis. Gagner le championnat et rompre le sort qui nous a frappé pendant 52 ans, ça dépasse l’échelle du basketball ou de l’équipe. Cela a eu un impact et a transformé le tissu social et économique de la région.
L: Qu’est-ce que cela représente pour les supporters des Cavaliers, qui ont attendu tant d’années pour voir ça ?
L. K. : C’était un moment très spécial qui a créé des souvenirs partagés aujourd’hui par des générations de supporters. C’est quelque chose dont les mères et les pères ont entendu parler et ils savent l’importance que cela avait pour leurs propres parents et grands-parents. Eux même en ont parlé à leurs enfants et petits-enfants. C’est quelque chose qui touché l’âme de cette communauté, et a changé leur perception d’eux même et de Cleveland.
L: Pouvez-vous nous dire ce qu’apporte un géant comme LeBron James à cette équipe ?
L.K. : C’est une chose qui est tellement unique dans le domaine du sport. C’est le plus grand joueur de basket au monde, et il est certainement au cœur de la réussite de cette équipe sur le terrain. Mais ce que LeBron accomplit au sein de notre communauté, en dehors du terrain, est aussi incroyable et important. LeBron touche les supporters de tout âge, mais son implication auprès des enfants de sa ville d’origine, Akron, qui sont en difficultés et prêts à se battre pour réussir et gagner son aide, c’est quelque chose qui aura un impact à long terme, même après la fin de sa carrière.
L: Comment l’avez-vous convaincu de revenir à Cleveland ?
L.K : Comme on peut l’imaginer, c’était une situation unique. Nous voulions être une franchise dont lui, ou n’importe quel autre joueur, voudrait faire partie, un endroit où l’on croirait à la possibilité de gagner le Championnat si on faisait ce qu’il fallait pour le mériter. Nous croyions en lui et lui croyait en nous. Nous partagions le même objectif et nous avions tous compris que l’équipe devrait se concentrer sur l’obtention de la 1ère place en Championnat.
L: Comment avez-vous vécu personnellement les sept matchs des Finales ?
L.K : C’étaient de véritables montagnes russes émotionnelles, et, de par leur amplitude, elles dépassaient tout ce que j’avais déjà pu déjà vivre dans ce domaine. La seule chose à faire dans ces moments-là est de se concentrer sur le match d’après et sur la victoire. Vous devez sincèrement croire que la victoire est accessible et ne jamais vous arrêtez avant la fin des séries. Quand on croit très fort que quelque chose peut être réalisé, cela devient contagieux. Le directeur général de l’équipe nous avait envoyé à tous un e-mail la veille du match n°5, lorsque l’on avait un déficit de 3-1. L’email nous livrait un message de pure confiance, et expliquait la nécessité pour tous de l’épouser et de la propager. C’est ce que nous avons fait, et de nombreuses personnes font référence à cet e-mail lorsqu’ils évoquent le tournant émotionnel majeur de ces finales et le point où ils ont réellement commencé à y croire.
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L: Aucune équipe n’est jamais revenue d’un déficit de 3-1 ?
L.K. : Correct, c’est là aussi l’un des aspects très particuliers de cette saison.
L: Après avoir perdu face au Warriors en 2015, qu’est-ce que vous avez ressenti en les jouant de nouveau en Finale en 2016 ?
L.K. : De la reconnaissance et de l’excitation à l’idée d’avoir gagné l’opportunité de rejouer contre eux en Finale. Une fois de plus, cela fait partie des moments exceptionnels de cette aventure.
L: Le succès des Cavaliers est devenu une belle histoire qui a touché le monde entier. Cela vous a surpris ?
L.K. : En réalité, non, cela ne m’a pas surpris. L’empreinte mondiale de la NBA a grandi de façon spectaculaire. L’attention et l’intérêt portés à notre équipe et à son histoire existe depuis des années. Ça s’est construit de manière croissante avec le temps, et nous sommes fiers d’avoir gagné et accompli ce beau final.
L: C’est intéressant de voir que les Chicago Cubs ont aussi été nommés pour le Laureus World Team of the Year Award, mais aussi que LeBron James et Stephen Curry ont été nommés pour la catégorie Sportsman of the Year. On dirait bien que les acteurs du sport américain bataillent pour dominer dans ce milieu ces temps-ci. Qui a réussi le mieux l’année dernière : les Cavaliers, les Cubs ou les Warriors ?
L.K. : Les trois équipes ont connu une saison très spéciale voir même historique. Bien sûr, nous croyons que la nôtre fut la meilleure ! Il y a juste tant d’éléments uniques autour de notre victoire qui la rendent irréfutablement extraordinaire.
L: Vous êtes nommés aussi au côté de grandes équipes de foot comme celle du Brésil, du Real Madrid et des champions européens, l’équipe du Portugal. Est-ce que vous suivez le football ?
L.N. : Oui nous suivons le football, et ces équipes sont juste phénoménales, et leurs franchises au complet ont fait un travail formidable. Le football est un sport qui continue aussi de grandir sur un plan professionnel aux Etats Unis. C’est beau à regarder, car ce sport créé une belle connexion avec ses supporters.
L: Est-ce que l’équipe, et la franchise, en général, ont atteint les objectifs que vous aviez fixés? Ou reste-t-il du travail à faire avant ?
L .K. : On n’arrivera jamais à destination. Nous serons toujours en marche, essayant de trouver des moyens de nous améliorer dans chaque domaine, et de continuer à gagner au meilleur niveau.