Le Team USA ne déborde pas de sérénité au moment d’attaquer les quarts de finale du tournoi olympique. Un léger doute que l’Argentine espère exploiter à son avantage.
Le duel entre les Américains et les coéquipiers de Manu Ginobili est programmé à 23h45 (heure française) ce mercredi 17 août, et à suivre sur Canal+ (ou Canal+Sport, ou Canal+Rio) et France Ô. Et ce match possède tous les ingrédients pour devenir, potentiellement, un match légendaire. Pourquoi ? L’Argentine est la dernière équipe à avoir battu les USA aux Jeux Olympiques (89-81). C’était en 2004 à Athènes, en demi-finale d’un tournoi au terme duquel ils sont repartis avec une médaille d’or autour du cou.
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Du côté des Américains, la pression monte après trois victoires difficiles lors des matches de poule. Avec une marge de +5,3 points sur ces trois dernières rencontres, l’équipe emmenée par Carmelo Anthony et Kevin Durant éprouve les pires difficultés à se débarrasser de leurs adversaires en fin de match. «Ils restent les favoris mais il y a des doutes. J'ai été surpris du scénario de leurs deux derniers matches, surtout avec ce qu'on avait vu à Las Vegas (Le Team USA s’était imposé 111-74 le 22 juillet face aux Argentins)» a notamment souligné Manu Ginobili, membre de l’équipe championne olympique en 2004.
Ce qu’il faut savoir sur l’Argentine
Une chose est sûre. L’Argentine n’a pas peur des Américains. Lors de la Coupe du Monde 2002, Manu Ginobili et sa bande avait battu les USA lors d’un match de poule de la seconde phase (87-80). Une rencontre historique puisqu’il s’agissait alors de la première défaite d’une équipe américaine composée de joueurs NBA. Deux ans plus tard, l’Argentine remettait ça en demi-finale des JO, forçant ainsi la Fédération Américaine de basketball à revoir son mode préparatoire pour les compétitions internationales en essayant d’y introduire un minimum de continuité et de préparation (ce qui n’empêchera pas la défaite des Américains face à la Grèce en demi-finale de la Coupe du Monde 2006, la seule défaite encaissée par l’entraîneur Mike Krzyzewski depuis qu’il se trouve à la tête de la sélection nationale).
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De cette «Génération Dorée» du basket argentin ne reste que quelques joueurs présents à Rio : Manu Ginobili, Andres Nocioni, Luis Scola et Carlos Delfino. Au cours de leur carrière, ces joueurs ont engrangé une expérience et des automatismes qui peuvent leur permettre de faire la différence face à n’importe quel adversaire. Même les Etats-Unis. Il faudra réussir à jouer le match parfait pour avoir une chance de s’imposer. Et dans ces matches à élimination directe, on sait que tout peut arriver.
Les Argentins seront d’autant plus motivés que Manu Ginobili (et peut-être Luis Scola) joue pour la dernière fois de sa carrière au sein de l’équipe nationale. Quelle meilleure manière de quitter la scène qu’avec une victoire face aux Américains ? Tout un pays espère un nouvel exploit.
Ce qu’il faut savoir des Etats-Unis
Après une préparation sans accrocs où le plus petit écart avait été de 35 points face au Venezuela, le Team USA pensait probablement pouvoir réitérer leur parcours lors de la Coupe du Monde 2014 où ils avaient largement dominé la compétition avec un écart moyen de 33 points/match. Et bien non. Après deux victoires aisées face à la Chine et le Venezuela, les Américains ont cafouillé leur basket face à l’Australie (qu’ils pourraient retrouver en finale), puis contre la Serbie et la France, lors des matches de qualifications.
Le problème majeur du Team USA n’est évidemment pas le talent des joueurs qui composent l’effectif. Mais plutôt le manque de familiarité et d’automatismes. «Ils ne sont pas habitués à jouer ensemble» explique le coach américain, Mike Krzyzewski. «Quand on ne joue ensemble que depuis un mois, ce n’est pas aussi instinctif qu’une équipe nationale qui le fait depuis des années. Cela a toujours été une variable contre laquelle nous avons dû nous battre en créant des équipes spécialement pour les compétitions internationales» poursuit-il. Automatismes ou pas, les Américains n’ont plus le droit à l’erreur. Une défaite, et ils rentrent à la maison la tête basse, et sans aucune médaille.
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Pour réussir à l’emporter, et à remporter la médaille d’or, les USA vont devoir sérieusement revoir leur copie en défense où ils ne parviennent pas à empêcher les équipes adverses de marquer. Un ajustement qui, comme le souligne Draymond Green, commence par une meilleure distribution du ballon en attaque. «Notre attaque est la source de nos problèmes en défense» a expliqué l’ailier des Warriors après la victoire difficile des Américains face à la Serbie. «Quand nous faisions circuler la balle, tout se passait bien et notre défense était excellente. Quand on a arrêté de bouger la balle, on a commencé à stagner, et cela s’est répercuté sur notre défense» a-t-il poursuivi. Moins de un-contre-un en attaque, plus de passes, et une efficacité défensive retrouvée seront les priorités du Team USA sur le reste du tournoi.
Mais sur les trois derniers matches, nul doute que les Américains sont apparus plus vulnérables que jamais. Et cela n’a échappé à aucun de leurs adversaires.
Rio 2016, USA – Argentine: quarts de finale, basketball (H) à partir de 23h45 sur Canal+ (ou Canal+Sport, ou Canal+Rio) et France Ô.