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NBA : les Warriors vont-ils battre le record de victoires des Bulls de Jordan ?

Draymond Green et Stephen Curry sont les deux principaux artisans de la saison historique réalisée par les Warriors de Golden State.[JONATHAN DANIEL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Jamais le record de 72 victoires des Chicago Bulls établi en 1996 n’a été aussi menacé. Si les sceptiques restent nombreux, le rythme auquel les Golden State Warriors enchaînent les succès laisse à penser que les hommes de Steve Kerr sont en passe d’entrer dans l’histoire.

Non contents d’avoir écrasé le record de victoires consécutives (24) à l’entame de la saison, Stephen Curry et sa bande ont l'opportunité de défaire l'un des records les plus prestigieux de l’histoire de la NBA, celui du plus grand nombre de victoires en une saison (72). Celui-ci est détenu actuellement par l’équipe considérée comme étant la plus dominante qui ait jamais existée, les Chicago Bulls de 1996, emmenés par Michael Jordan.

Un record à portée de main

Le 1er février dernier, après avoir écartelé les New York Knicks sur le parquet du Madison Square Garden, la franchise californienne affichait un bilan de 44 victoires et 4 défaites. Soit mieux que les Bulls au même moment il y a 20 ans (43-5). S’ils continuent à ce rythme-là, les Warriors pourraient atteindre un bilan de 75 victoires et de 7 défaites selon les projections actuelles. Le site FiveThirtyEight.com, piloté par le génie des statistiques Nate Silver outre-Atlantique, prédit – pour le moment – que Golden State parviendra à égaliser le record de Chicago.

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Interrogé par Fox Sports sur le sujet, Stephen Curry ne dément pas le fait que l’équipe a tout à fait conscience d’être en position de battre ce record. Mais que cela n'aurait aucune valeur si l'équipe ne remportait pas le titre NBA en fin de saison. 

«On en parle parce qu’on ne cesse de nous poser la question surtout. Nous n’avons pas peur d’en discuter et nous comprenons l’opportunité qui s’offre à nous (…). Nous savons où nous en sommes, mais c’est très difficile de se projeter jusqu’au mois d’avril (qui marque la fin de la saison régulière, ndlr) et de deviner où on en sera à ce moment-là, sachant que nous sommes à 28 matchs du record» explique le prodige des Warriors.

«Si nous avons l’opportunité de le battre, on essaiera de le faire. Parce que c’est très rare d’avoir cette chance d’être l’équipe capable de dépasser cette marque, et tout le monde se souvient et continue de parler de cette équipe des Bulls de 1996 – un, à cause de leur record, et deux, parce qu’ils ont remporté le titre. Nous aussi nous voulons réussir les deux» conclut Stephen Curry.

La partie la plus difficile reste à venir

Réussir cet exploit ne sera toutefois pas chose aisée. Les Warriors, qui comptent désormais 45 victoires, doivent pour ce faire remporter 28 de leur 33 prochains matchs. Ou ne pas perdre plus de 5 matchs si vous préférez. Etant donné qu’ils n’en ont perdu que 4 depuis le début de la saison, il est tout à fait raisonnable de penser qu’ils ont toutes les chances d’y parvenir. Sauf que, les choses vont se compliquer dans cette dernière partie de saison.

La première chose à savoir, c’est que les Warriors doivent encore jouer huit fois face à leurs trois poursuivants directs au sein de la conférence Ouest, à savoir les San Antonio Spurs, le Thunder d’Oklahoma City (dès ce samedi soir), et les Clippers de Los Angeles. Quatre matchs seront joués sur le parquet adverse, dont deux dans l’antre des Spurs où Tony Parker et sa bande restent invaincus pour le moment (les récentes blessures de Ginobili et de Duncan pourraient toutefois mettre cette série de victoires en péril).

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L’autre difficulté réside dans le fait qu’une série de sept matchs consécutifs à l’extérieur attend Golden State en ce mois de février. Un voyage épuisant au cours duquel ils vont traverser le pays dans toute sa largeur. Ceci étant dit, il est opportun de rappeler qu’en 2010, Phil Jackson, le coach des Bulls 1996, avait expliqué les raisons pour lesquelles il ne voyait pas une équipe de l’Ouest battre le record des 72 victoires. «Aucune équipe à l’Ouest ne peut véritablement le faire. Tu joues à travers deux décalages horaires avec des voyages à travers le pays» expliquait le Zen Master. Un homme qui détient 11 bagues de champion mérite qu’on l’écoute, n’est-ce pas ?

Enfin, il y a le fait que, à l’approche des playoffs, les équipes qualifiées pour les phases finales ont tendance à reposer leurs meilleurs joueurs afin d’éviter la blessure qui pourrait mettre en péril leur chance de remporter le titre. Ce qui rend la course au record d’autant plus difficile explique Walt Frazier, l’ex-gloire des Knicks.

«Ca va être difficile. Je ne sais pas s’ils vont pouvoir courir après le record quand il faudra reposer les joueurs en vue des playoffs. Cela dépend de ce qui sera le plus important pour eux. Je suis sûr que c’est un de leurs objectifs, pour rester motivés. Mais si j’étais le coach, je me soucierais plus de remporter un second titre consécutif plutôt que de courir après le record des 72 victoires» explique-t-il.

Les 72 victoires ne sont pas le seul record en jeu

La vérité est que, cette saison, les Golden State Warriors ont l’opportunité de devenir la meilleure équipe de l’histoire de la ligue à plus d’un titre. Le record des 24 victoires consécutives pour démarrer la saison n’était qu’une mise en bouche. Et comme nous l’avons vu, les 73 victoires en saison sont un objectif tout à fait réalisable. Tout comme celui du plus grand nombre de victoires consécutives à domicile.

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Actuellement, les Warriors sont à égalité avec le Magic d’Orlando de 1996 avec 40 victoires consécutives sur leur parquet. Pour égaler le record de 44 victoires des Bulls de 1996, les Warriors vont devoir se débarrasser du Thunder ce samedi, puis des Rockets mardi prochain. Les deux prochaines rencontres à l’Oracle Arena sont programmées le 1er mars face aux Hawks, et le 3 mars face au Thunder. Autant dire que ce record est, lui aussi, complètement accessible.

Les Warriors pourraient également détenir la meilleure marque au niveau du ratio entre efficacité offensive/défensive (le Net Rating, qui mesure le différentiel de points d’une équipe toutes les 100 possessions). Actuellement, ce sont les Spurs qui caracolent en tête de ce classement très prisé par les experts de la NBA. Les Chicago Bulls de 1996 sont les propriétaires du meilleur différentiel de l’histoire avec une marque de +13,4 points.

© NBA.com/stats

A moins que les Spurs parviennent à maintenir le rythme jusqu’à la fin de saison (encore une fois, les absences de Ginobili pour 4/6 semaines et celle, actuelle, de Tim Duncan, risquent de ralentir San Antonio), les Golden State Warriors pourraient également détenir ce précieux record.

Et ainsi devenir, vingt après les Bulls de Chicago, la nouvelle équipe la plus dominante de l’histoire de la NBA.

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