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Pierre Palmade : "Entre renouveau et hommage"

Pierre Palmade met en scène Le père noël est une ordure au théâtre Tristan Bernard Pierre Palmade met en scène Le père noël est une ordure au théâtre Tristan Bernard[Robin Clouet_Paris Première]

Pour faire connaître le talent de sa troupe, qu’il anime depuis cinq ans, Pierre Palmade reprend et met en scène Le Père Noël est une ordure.

La pièce culte de la troupe du Splendid, née sur les planches en 1979, met en scène les inoubliables Josette, Félix ou encore Thérèse. Pierre Palmade est le premier à avoir obtenu les droits.

 

Pourquoi remonter aujourd’hui «Le Père Noël est une ordure» ?

Plus que recréer Le Père Noël est une ­ordure, qui a compté dans l’histoire du théâtre, je veux que la pièce ait le même but qu’il y a trente-cinq ans. C’est-à-dire faire connaître ma troupe et six comédiens rares. Je n’ai pas fait un casting sauvage pour un coup médiatique.

 

Avez-vous l’impression de vous être lancé dans un pari osé ?

Tout le monde me dit : « Vous n’avez pas peur. C'est culte ». Si j’avais tremblé, il ne fallait pas y aller. Je ne suis pas quelqu’un qui prend des risques. Certes, je suis grisé mais la pièce est très bien écrite, donc ce n’est pas si fou. Quand je vois la curiosité que cela suscite, je me dis que l’on ne pourra échapper à la comparaison. Ce qui m’intimide ce n’est pas tant de remonter Le père noël, parce que je sais que mes comédiens sont à la hauteur, c’est de plaire au Splendid. Je voudrais les faire rire et les émouvoir.

 

L’obtention des droits a-t-elle été difficile ?

Le Splendid n’avait jamais donné les droits. Je ne pensais pas qu’il accepterait. Marie-Anne Chazel et Thierry Lhermitte ont dit oui tout de suite. Christian Clavier et Josiane Balasko ont réfléchi. Gérard Jugnot a demandé un peu plus de temps. Finalement, ils m’ont tous dit : «On te fait confiance. Bonne chance.»

 

Avez-vous opéré des changements, actualisé des personnages ?

Non, rien. D’abord parce que je trouve que c’est historiquement intéressant et qu’à mon sens il ne fallait pas contourner complètement la pièce pour montrer que nous sommes en 2014.

 

Quels sont les pièges à éviter ?

Que tout le monde récite des phrases cultes. Il faut surfer entre renouveau et hommage. Notre travesti est, peut-être, un peu plus chic mais tout aussi tarte et Zézette sort toujours des poubelles.

 

Comment avez-vous sélectionné vos comédiens ?

Chacun a un ADN commun avec son prédécesseur. Un élégant coincé, comme Lhermitte, une folle ­furieuse, comme Chazel, un fou furieux, comme Jugnot. Je ne pense pas les envoyer au casse-pipe.

 

 

Quelle était selon vous la marque de fabrique du Splendid ?

A une époque anticonformiste, Le Splendid n’avait aucune pitié pour ses personnages.  A la différence d’un théâtre de boulevard un peu plus bourgeois, où tout le monde était sauvé, leurs personnages étaient tous misérables, affreux sales et méchants. Peut-être que ma version aura un peu plus de tendresse.

 

Le Père Noël est une ordure, dès demain au théâtre Tristan-Bernard, Paris 8e.

 

Le pitch :

Dans le local d’SOS détresse amitié, la soirée de Noël s’annonce mouvementée. De permanence, Thérèse et Pierre, bénévoles bon chic bon genre, vont voir défiler dans leur bureau des ovnis en tous genres : leur voisin envahissant, un travesti dépressif, Zézette et son  fiancé cinglé Félix. Des rôles endossés sur scène il y a trente-cinq par Anémone, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier, Gérard Jugnot et Thierry Lhermitte repris aujourd’hui par Loïc Blanco, Emanuelle Bougerol, Benoît Moret, Nicolas Lumbreras, Marie Lanchas et Julien Ratel. Phrases et scènes cultes au rendez-vous.

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