Une douzaine d'entreprises françaises n’ont pas tout perdu avec l’attribution des Jeux à Londres. En décrochant des contrats pour ces Jeux Olympiques, elles se sont assurées de rafler chacune un petit jackpot.
Chez Eurostar on se frotte déjà les mains. La société ferroviaire qui fait la liaison par train entre Londres et la France, va réaliser une opération com’ de grande ampleur qui devrait lui permettre des retombées économiques intéressantes. La boîte détenue à 55% par la SNCF, sera "transporteur officiel" des équipes nationales françaises et belges.
La SNCF sur tous les fronts
Une autre filiale de la SNCF profite directmeent du colossal business que brassent les Jeux. « Javelin », la ligne de métro rapide conçue par Keolis avec l’Anglais Go-ahead, relie en sept minutes la gare Eurostar de Saint-Pancras au village olympique. Pour satisfaire ses clients, la société a doublé son trafic de trains et passera de 4 à 8 rames par heure.
EDF est partenaire et fournisseur officiel d'électricité des J.O : le contrat comprend le parc olympique, les infrastructures sportives et le village olympique. L'électricien produit une électricité décarbonée issue à 80% des centrales nucléaires britanniques et à 20% d'énergies renouvelables. Chez EDF, on avait déjà prévu le coup : depuis 2007, les capacités éoliennes au Royaume-Uni ont été triplées.
Des PME aussi remportent des appels d’offres
Les grosses entreprises ne sont pas les seules à surfer sur la vague olympique. Des PME tricolores ont ells aussi réussi à signer des contrats avec le comité d’organisation des Jeux Olympiques de Londres.
La société auvergnate Compte R a remporté l’appel d’offres pour le chauffage. Elle est notamment chargée d’alimenter en eau chaude la piscine olympique et ses douches. Les drapeaux de Doublet, entreprise implantée dans le Nord, ont eux le privilège de flotter dans le ciel londonien.
Pour Laporte Ball-Trap, ces J.O sont ceux de la confirmation. La PME de 85 salariés régulièrement sélectionnée depuis 1960 pour les J.O et pourvoyeur de la famille royale d'Angleterre depuis 15 ans, est le fournisseur officiel pour les épreuves de ball-trap. L'entreprise familiale au chiffre d'affaire de 15 millions d'euros par an, a reçu une commande de 51 lanceurs et 200.000 cibles pour Londres.
ADRIAN DENNIS/AFP
La RATP sous la menace d’une grève
Enfin pour la RATP, les choses pourraient se passer différemment. Via sa filiale RATP Dev, le cinquième acteur mondial du transport public s’occupe de la gestion de 10% des célèbres bus rouges londoniens. Problème : le 9 juin dernier, des milliers de chauffeurs de bus se sont prononcés en faveur d’un mouvement social pour obtenir une prime de 500 livres. Reste à savoir si cette grève se déroulera pendant les Jeux...