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Ligue des champions: Lyon, vitrine du football féminin en France

Les Lyonnaises fêtent leur victoire en finale de la Ligue des champions, le 26 mai 2011 à Londres.[AFP/Archives]

Lyon, quintuple champion de France, vainqueur de la coupe dimanche aux dépens de Montpellier et en quête d'un second titre européen d'affilée, jeudi à Munich contre Francfort, veut apparaître comme la véritable vitrine du football féminin français, plus encore que les Bleues.

"Il faudra jouer et imposer notre jeu. Nous sommes favoris mais il faudra le démontrer sur le terrain, démontrer qu'en ce moment, une équipe française, l'Olympique lyonnais, est plus forte qu'une équipe allemande", affirme l'entraîneur Patrice Lair à propos de la finale de jeudi.

"C'est quelque chose, car il y a quelques années, c'était plutôt l'inverse. Nous prenions quelques fessées", rappelle le technicien, réputé pour son franc parler.

"Nous venons de gagner la coupe de France, si nous pouvons gagner la coupe d'Europe et le championnat, ça peut être sympa. Nous avons tout dans les jambes", ajoute-t-il.

Convaincu que "la vitrine du football féminin, c'est l'OL", l'entraîneur, qui entretient des relations assez fraîches avec le sélectionneur national Bruno Bini, ajoute : "nous avons onze joueuses en équipe de France, le travail de Lyon est récompensé là-dessus. Si nous enlevons les Lyonnaises de la sélection, nous aurons des soucis".

"Il faut aussi reconnaître le travail et l'ambition de l'Olympique lyonnais car s'il n'y avait pas eu un président comme Jean-Michel Aulas pour investir dans le football féminin pour avoir une équipe capable d'être championne d'Europe et de gagner des titres, je ne sais pas si l'envolée au niveau de l'équipe de France serait la même", analyse-t-il.

La fierté d'Aulas

Le "Boss" a effectivement les yeux de Chimène pour son équipe féminine, dont il est très fier, et les joueuses le lui rendent bien malgré des moyens financiers en baisse en raison du plan de rigueur affectant l'ensemble d'OL Group.

Le budget est ainsi aujourd'hui de 3,5 millions d'euros contre 5 à 6 M EUR il y a deux ans. Celui de Francfort se situe à 9 M EUR environ.

"Parfois, il vient voir les matches contre les équipes de bas de classement. (...) Elles sont obligées de courir!", témoigne Lair.

Outre la présence du président, le technicien doit trouver les mots pour motiver sa formation dans un championnat à l'opposition limitée, au cours duquel elle a inscrit 103 buts pour en encaisser 3.

Cette saison, les Lyonnaises ne sont pourtant pas certaines d'être sacrées, puisqu'elles sont actuellement 2e derrière Juvisy. En cas de victoire dimanche lors d'un match en retard contre le PSG, elles reprendraient néanmoins les commandes du championnat.

A Lyon, l'équipe féminine est très bien considérée. Elle a droit à Gerland pour jouer ses matches phares devant des assistances parfois supérieures à 10.000 personnes.

Ce sera le cas dimanche contre le PSG, dans le cadre d'une grande journée festive organisée par l'OL avant le match de L1 des garçons face à Nice.

"Parfois, on joue sur des terrains dans un état discutable", déplore pourtant Patrice Lair.

Plus qu'une vitrine, l'OL est aussi une locomotive de la discipline sans pouvoir toujours honorer les sollicitations qui lui sont faites.

"Aujourd'hui, on nous demande dans le monde entier pour disputer des matches amicaux, à Dubaï, au Brésil... C'est extraordinaire mais nous ne pouvons pas toujours répondre en raison du calendrier", regrette le technicien, en éveil permanent et surtout sur l'avenir, cherchant à améliorer le secteur formation à l'OL féminin.

"Nous avons donné une embellie intéressante au football féminin. Nous, nous sommes là mais il ne faut pas s'arrêter car pour le football féminin, il faut rester en haut. Le jour où l'on descendra un petit peu, en club, l'OL ou l'équipe de France, on sera mort. On repartira à zéro. Cela tient à peu de choses", prévient-il.

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