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Intervention en Syrie : la classe politique divisée

Faut-il intervenir en Syrie ? La classe politique est divisée[Shaam News Network/AFP/Archives]

Alors que semble imminente une intervention militaire occidentale en Syrie, la classe politique française apparaît divisée face à une telle perspective. Si les opposants farouches sont clairement identifiés, difficile en revanche de trouver un partisan irréductible des frappes.

 

François Hollande a précisé mardi, à l'occasion de la conférence des ambassadeurs, quelle est la position officielle de la France face au regain de tension en Syrie. Il réunira mercredi un conseil de défense et informera prochainement le Parlement. Ses propos ne devraient pas faire l'unanimité dans l'éventail des partis politiques.

 

> Front National : Des "preuves de sable"

Le FN est formellement opposé à toute intervention militaire en Syrie. Interrogé mardi sur i>Télé, son vice-président Florian Philippot a dénoncé une "stratégie de cow-boys". "On ne peut décider une intervention militaire sur une image alors qu'on ne sait rien" a t-il ajouté, évoquant des "preuves de sable".

 

 

> Debout la République : "La France couchée"

Le mouvement de Nicolas Dupont-Aignan appelle à la plus grande prudence et s'oppose à toute intervention à court terme. Les preuves de la culpabilité de Bachar al-Assad ne ne sont encore réunies estime t-il. "La France doit être la France. C'est ce que le monde attend d'elle. C'est ce que Jacques Chirac et Dominique de Villepin avaient incarné au moment de la guerre en Irak", précise Nicolas Dupont-Aignan dans un communiqué.

 

 

> UMP : Le choix de la réserve

Difficile d'identifier la position de l'UMP face au conflit syrien : aucun communiqué sur le site internet du principal mouvement d'opposition, rien sur le fil Twitter, silence également du côté des deux principaux leaders du mouvement : Jean-François Copé, le secrétaire général, et François Fillon.

Un communiqué de presse diffusé lundi, signé par cinq députés issus du courant de la Droite Populaire (Jacques Myard, Alain Marsaud, Lionnel Luca, Thierry Mariani et Philippe Meunier) s'inquiète de "bruits de bottes (...) inquiétants". "Il existe à ce jour, de nombreuses imprécisions et nul ne peut fonder une intervention militaire dans un tel contexte, l’affaire irakienne nous le rappelle" est-il inidiqué dans ce document.

La position de ces cinq députés, au regard du fort ancrage souverainiste de ce courant, n'est en soit pas surprenant, mais elle ne peut être considérée comme représentative d'une position globale de l'UMP.

 

 

> UDI : "Oui si"

Hervé Morin, le président du conseil national de l'UDI et ex-ministre de la Défense, se montre favorable à une intervention militaire ciblée, et hostile à des livraisons d'armes aux rebelles. A une condition : que la preuve soit faite que Damas a utilisé des armes chimiques lors de l'attaque du 21 mars.

 

 

> EELV : "Protéger les civils"

Le mouvement écologiste a publié lundi une déclaration, rédigée avec la coalition nationale syrienne, à l'occasion des journées d'été d'EELV qui se sont déroulées à Marseille. Si les signataires - dont Pascal Durand, le secrétaire national d'EELV - demandent à ce que la mission d'inspection de l'OU soit conduite à son terme, ils réclament également que soient prises des "mesures immédiates pour protéger les civils, en particulier contre les bombardements de l'aviation et l'artillerie de l'armée syrienne".

 

 

> PS : En attendant l'Élysée

Silence au niveau de la direction du PS qui attendait probablement la position officielle de l'Élysée. A noter toutefois la publication d'une tribune de Jean-Christophe Cambadélis approuvant le principe d'une "sanction". "La rupture du traité sur les armes chimiques appelle sanction du régime" y indique l'ex-candidat au poste de n°1 du PS.

 

 

> PC : "Un degré supplémentaire dans l'inacceptable"

Le Parti Communiste est totalement opposé à toute intervention militaire qualifiée dans un communiqué  de "degré supplémentaire dans l'inacceptable" et appelle la France à "prendre l'initiative politique" pour amorcer la transition démocratique en Syrie.

 

 

> Parti de gauche

Jean-Luc Mélenchon, interviewé mardi matin sur BFM TV, a affiché sa farouche opposition à toute forme d'intervention qui serait une "erreur totale". Le tribun plaide prioritairement pour une solution diplomatique et politique.

 

 

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