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Donald Trump président : qui sont les grands perdants ?

Au terme d'une nuit de suspense intense, le candidat républicain Donald Trump est élu 45e président des Etats-Unis. Au terme d'une nuit de suspense intense, le candidat républicain Donald Trump est élu 45e président des Etats-Unis.[SAUL LOEB / AFP]

Contre toute attente, les Américains ont élu le républicain Donald Trump en tant que 45e président des Etats-Unis, dans la nuit de mardi à mercredi.

Si pour certains le résultat des urnes est vécu comme un grand bonheur, pour d'autres en revanche c'est la consternation qui prime. En s'appuyant sur les déclarations du candidat Trump durant la campagne présidentielle, la BBC a dressé un tableau de ceux qui pourraient être les grands perdants de l'investiture du magnat de l'immobilier.

Les femmes

Jamais une bataille électorale américaine n'aura autant mis l'accent sur la question du genre (homme/femme). D'une part, parce que si les Américains avaient élu Hillary Clinton, ils auraient ainsi eu la première femme présidente à la tête de leur pays. Mais aussi et surtout parce que la campagne, violente, a été marquée par les propos misogynes de Donald Trump. Le candidat républicain a par ailleurs été accusé d'attouchements sexuels par plusieurs femmes.

Maintenant que le miliardaire américain est élu, les militants féministes sont particulièrement inquiets de la manière dont Donald Trump va s'emparer de la loi sur le droit à l'avortement. Pour l'heure, ce droit est garanti dans les 50 états du pays par une décision de la Cour suprême rendue en 1973, connue sous le nom de «Roe vs Wade». Mais le président américain a le pouvoir de nommer un juge pour occuper le poste vacant à la Cour suprême. Si Donald Trump décidait de nommer un conservateur, la majorité de l'institution pourrait basculer ce qui pourrait mener à une annulation du texte de loi sur le droit à l'avortement. 

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Comme le rappelle la BBC, les positions de Donald Trump sur ce droit ont évolué au fil des années. «Je suis très pro-choix. Je déteste le concept de l’avortement. Je déteste tout ce qu’il représente. Je grimace lorsque les gens débattent du sujet. Mais malgré ça, je crois au choix», déclarait-il en 1999. L'homme d'affaires a ensuite clarifié ses propos en mars 2016 : «Ma position n’a pas changé. Tout comme Ronald Reagan (40e président des Etats-Unis, de 1981 à 1989 ndlr), je suis contre l’avortement mais avec des exceptions».

Son colisiter, Mike Pence, lui, n'a pas fait dans la langue de bois. «Je suis pro-vie et je ne vais pas m’excuser pour cela (…). Nous allons reléguer ‘Roe vs Wade’ aux oubliettes de l’Histoire auxquelles ce texte de loi appartient», a assuré en juillet dernier celui qui va devenir vice-président. 

Les musulmans

En décembre dernier, alors que Barack Obama venait d'appeler les Américains a rejeté toute hostilité envers l'Islam, Donald Trump prenait le contrepied du président en annonçant qu'il comptait interdire «totalement et complètement» l'entrée du territoire américain aux musulmans s'il était élu. Des propos qui avaient été condamnés au-delà des frontières du pays de l'Oncle Sam. Une pétition en ligne avait même vu le jour pour interdire à Donald Trump d’entrer en Grande-Bretagne.

Par ailleurs, le candidat républicain avait appelé à une «surveillance respectueuse» des mosquées américaines insistant sur le fait qu’il se moquait que ses paroles soient «politiquement incorrectes». Et il avait également proposé de recourir à davatange de contrôle au faciès et de ficher tous les musulmans vivant aux Etats-Unis. Le septuagénaire avait estimé que les Etats-Unis devraient «commencer à réfléchir» à des mesures de profilage des musulmans afin de lutter contre les attaques d’inspiration jihadiste.

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Les Hispaniques

C’était l’une des mesures-phares de la campagne de Donald Trump. Le magnat de l’immobilier s’était engagé à construire un mur de 1.600 kilomètres à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Il souhaite ainsi mettre un terme à l’immigration illégale et empêcher l’entrée aux Mexicains, les qualifiants de «violeurs» et de «trafiquants de drogue». «Je vais construire un immense mur sur notre frontière sud et le Mexique paiera pour le construire», avait-il promis en juin 2015.

Peu après s'être déclaré candidat à l'investiture républicaine, Donald Trump avait promis d'expulser les 11 millions de sans-papiers qui se trouvent sur le sol américain. Un projet qu'il a confirmé par la suite, comme en novembre dernier, au micro de la chaîne NBC : «nous allons créer une force chargée des déportations, avait-il déclaré. Nous n'avons pas le choix ! Nous ne savons même pas combien ils sont : 8 millions ? 20 millions ? Nous n'avons aucune idée du nombre d'illégaux dans notre pays. L'immigration illégale nous coûte 200 milliards par an».

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Les touristes, les travailleurs, les étudiants, les hommes d’affaires mexicains pourraient tous être perdants si le mur entre les deux pays voyait le jour. Près d’un million d’entre eux traversent la frontière chaque jour. Certains spécialistes ont également pointé du doigt que le commerce avec le Mexique avait permis la création de six millions d’emplois aux Etats-Unis, boostant l’économie du pays.

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