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Produits de beauté périmés : quels risques en cas d'utilisation ?

Une texture étrange ou une mauvaise odeur peuvent alerter. [Photo d'illustration Unsplash / Anastasiia Ostapovych].

Crèmes, sérums, fonds de teint… Les placards de notre salle de bain sont remplis de produits de beauté et de cosmétiques en tout genre que l’on utilise parfois de manière ponctuelle. Et peu de personnes pensent à vérifier systématiquement leur date de péremption avant utilisation. Mais est-ce vraiment risqué d’appliquer une lotion ou du maquillage sur sa peau une fois la date dépassée ?

Pour rappel, il existe deux indicateurs de date de péremption. Le premier est la date de durabilité minimale (DDM), précédée de la mention «à utiliser de préférence avant fin…», ou représentée par un petit sablier, suivi de l’année et du mois de péremption. En sachant que si la durée de vie du produit de beauté est supérieure à 30 mois, la DDM n’est pas obligatoire.

Le deuxième indicateur est la période après ouverture (PAO), symbolisé par un pot de crème ouvert à l’intérieur duquel est indiqué un chiffre et la lettre «M», pour mois (6M, 12M). Il s’agit de la durée pendant laquelle le produit est sûr après son ouverture. Mais que se passe-t-il si on utilise un soin, un rouge à lèvres, ou encore une eau micellaire au-delà de la date indiquée ?

En réalité, rien de grave. Comme le confirme Christine Lafforgue, enseignante et chercheuse en dermopharmacie à l’université Paris-Saclay et présidente de la Société Française de Cosmétologie (SFC), «a priori, il n’y a aucun danger pour la santé».

Selon la spécialiste, le seul risque est que le produit perde de son efficacité et ne remplisse plus sa fonction initiale car «certains ingrédients ne vieillissent pas bien». Par exemple, «dans un produit contenant des antioxydants, ces derniers peuvent disparaître avec le temps.»

La texture ou l'odeur peuvent orienter

Si on utilise un produit quelques semaines, voire plusieurs mois, après sa date de péremption, «il peut sentir mauvais, changer de couleur, ou encore de texture», précise-t-elle. Les crèmes onctueuses peuvent en effet devenir plus liquides.

Des irritations cutanées et des rougeurs sont susceptibles d'apparaître mais principalement après usage de lotions très spécifiques, comme les nettoyants ou les démaquillants dits «biphasiques», généralement composés d'une phase aqueuse et huileuse, qu’il faut mélanger en agitant le flacon avant emploi.

Après un certain laps de temps, «le mélange peut ne plus être optimal» et certaines substances non diluées peuvent alors agresser légèrement la peau, explique l'experte.

Côté maquillage, il faut particulièrement être attentif à la durée d'utilisation des mascaras. D’après Christine Lafforgue, «les personnes ont tendance à les conserver trop longtemps».

Or, «comme les produits solaires, il faut les utiliser durant un an maximum», prévient-elle. Le cas échéant, «il peut y avoir des petites contaminations bactériennes».

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