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Affaire Nahel : après la reconstitution, deux versions face-à-face

Alors que la reconstitution de la mort de Nahel a été effectuée ce dimanche 5 mai, parties civiles et défenses restent certains de leurs versions des faits.

Quatorze heures de reconstitution n'ont pas fait varier leurs convictions. L'avocat du policier auteur du tir mortel et celui de la mère de Nahel campent sur leurs positions.

Maître Nabil Boudi, avocat des parties civiles, a assuré ce lundi sur RTL que le policier auteur du tiers mortel, n’était pas en danger : «c’est au policier qui a ouvert le feu sur un individu qui n’était pas armé, qui était à l’arrêt, qui était en train de coopérer conformément à ce que racontent les témoins, c’est à ce policier de nous expliquer pourquoi il a utilisé son arme à feu».

À l'inverse, pour son avocat, maître Laurent-Franck Liénard, le policier a respecté les consignes encadrant l’usage de son arme. 

«Il est persuadé qu’il n’avait pas d’autres choix, il est droit dans ses bottes. Il sait ce qu’il a fait et pourquoi il l’a fait. La reconstitution n’a pas permis de mettre en exergue une quelconque faute, un quelconque défaut de perception de la réalité. Mon client a perçu un danger», a-t-il déclaré sur CNEWS.

La question de l'imminence du danger

La question de l'imminence du danger encourue par le policier a été au cœur de cette reconstitution. Pour la mère de Nahel et son avocat, ce dernier n'était pas réel. 

Le danger, «est uniquement hypothétique, et dès lors on ne peut pas utiliser une arme létale à bout portant sur un individu de 17 ans sur la base d’une hypothèse», a martelé Me Boudi. 

A contrario, Me Liénard a tenu à rappeler la conduite dangereuse du jeune homme. Sa voiture «elle manque d’écraser une maman avec des enfants et elle manque d’écraser un cycliste mais vraiment le cycliste, les deux motards ont tous les deux dit la même chose ‘on a fermé les yeux parce qu’on a vu la percussion’ et c’est passé par miracle», a-t-il détaillé ajoutant espérer un non-lieu pour son client mis en examen pour homicide involontaire.

Pour rappel, Nahel avait été tué par balle le 27 juin dernier lors d'un refus d'obtempérer. Sa mort avait provoqué une vague d'émeutes dans tout le pays. 

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