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Combiné nordique : la France sacrée en team sprint

Jason Lamy-Chappuis le 24 février 2013[Pierre Teyssot / AFP]

Jason Lamy-Chappuis est devenu samedi le premier en combiné nordique dans l'histoire des Championnats du monde de ski nordique à empocher quatre médailles en autant d'épreuves dont trois en or, après sa victoire dans le team sprint avec Sébastien Lacroix.

Quatrième après le concours de saut à skis disputé dans la matinée, Lamy-Chappuis, 26 ans, et Lacroix, 29 ans, ont mis à profit le relais 2x7,5 km de ski de fond pour écraser la concurrence et reléguer l'Autriche à 16 sec 6/10 et l'Allemagne à 43 sec 9/10.

A un an des jeux Olympiques de Sotchi, Lamy-Chappuis n'est pas prêt d'oublier ces Mondiaux-2013: il ramène des Dolomnites trois titres mondiaux (individuel/petit tremplin, par équipes, team sprint) et une médaille de bronze (individuel/grand tremplin).

A son palmarès, si on ajoute les deux médailles de bronze des Mondiaux-2009 et son titre à Oslo (2011), "Jez" totalise sept médailles. Il occupe le 4e rang du classement des "combinés" les plus récompensés au cours d'un Championnat du monde, derrière l'Allemand Ronny Ackermann (10), le Finlandais Samppa Lajunen et le Norvégien Bjarte Engen Vik (8 chacun).

En terme de titres mondiaux, il n'est devancé que par le Norvégien Vik (6) et est à égalité avec Ackermann et le Japonais Kenji Ogiwara (4).

"Je ne cours pas après les records, je cours après les sensations", martèle souvent le Jurassien.

Et l'une des sensations qu'il apprécie par dessus-tout est de partager une médaille ou une victoire, l'objectif avoué de ces Mondiaux, plutôt que d'améliorer son compteur personnel.

 

Même village

"Faire un podium avec quelqu'un qu'on connaît bien, c'est quelque chose de super", insiste-il.

Lamy-Chappuis et Lacroix se connaissent particulièrement bien: ils viennent du même village, Bois-d'Amont, dans le Jura.

"Quand il était junior, +Seb+ gagnait beaucoup de courses, c'était le modéle à suivre, notamment après sa médaille d'argent en individuel au Mondial juniors en 2003", rappelait avant la course Lamy-Chappuis.

"J'ai suivi sa trace, je me suis retrouvé en Coupe du monde avec lui, il a un peu stagné, mais cet hiver, il a trouvé de la régularité et réalise sa meilleure saison (9e mondial)", poursuit le triple champion du monde.

Pendant que Lamy-Chappuis devenait la référence de la discipline en France puis dans le monde avec ses trois globes de N.1 mondial, Lacroix évoluait entre la 15e et 30e place mondiale et, pire, se forgeait la réputation de mouton noir des épreuves par équipes (4e des Mondiaux-2009 et des JO-2010) avec sa fougue mal maîtrisée et son sens tactique suicidaire.

"Jason a été très présent après Liberec et Vancouver, dans les moments difficiles", insiste-t-il.

"C'est génial d'avoir un mec comme cela. Sans lui, on n'aurait pas progressé comme on l'a fait, on se serait peut-être contenté de faire des 10e places", conclut Lacroix.

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