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L'armée syrienne bombarde un quartier de Damas

Des fumées émanant de Deir ez-Zor au nord-est de la Syrie après une attaque aérienne des forces gouvernementales, le 21 juin 2013 [Ahmad Aboud / Ahmad Aboud/AFP] Des fumées émanant de Deir ez-Zor au nord-est de la Syrie après une attaque aérienne des forces gouvernementales, le 21 juin 2013 [Ahmad Aboud / Ahmad Aboud/AFP]

L'armée syrienne bombardait vendredi le quartier de Qaboun, dans l'est de la capitale, pour tenter d'en déloger les rebelles, a rapporté une ONG syrienne.

Depuis mercredi, les troupes ont lancé une campagne visant à écraser les poches rebelles à Damas, notamment dans le nord-est de la capitale et ses environs.

"L'armée a repris ce matin le bombardement de Qaboun et des combats intenses entre soldats et rebelles ont lieu autour de ce secteur", indique l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Les forces du régime frappent la zone avec des obus de mortier, des chars et de l'artillerie lourde", poursuit cette ONG basée en Grande-Bretagne qui se base sur un large réseau de militants et de médecins.

Selon l'ONG, les troupes sont désormais appuyées près de Damas par le mouvement chiite libanais Hezbollah qui a déjà joué un rôle déterminant dans la récente reconquête par l'armée de la ville stratégique de Qousseir, près de la frontière libanaise, jusque là tenue par les rebelles.

Dans la grande ville du nord, Alep, l'armée bombardait plusieurs quartiers dont celui de Cheikh Maksoud (nord) et des combats ont tué au moins deux rebelles dans celui de Souleimane al-Halabi, selon l'OSDH.

la télévision d'Etat a de son côté indiqué que les troupes avaient tué "plusieurs terroristes aux abords de la prison centrale d'Alep, détruisant des canons, notamment anti-aériens et des caches d'armes et de munitions".

Damas a en outre nié toute pénurie de médicaments dans le centre pénitentiaire, au lendemain de déclarations de l'OSDH sur la situation sanitaire "effrayante" de cette prison où l'ONG a recensé plus de 100 décès depuis avril, dont une partie due à des maladies, notamment la gale et la tuberculose, non soignées faute de médicaments.

"Toutes les sortes de médicaments sont disponibles et en quantité suffisante à l'intérieur de la prison et aucune vie n'y est en danger à cause d'une pénurie de médicaments", a indiqué sous le couvert de l'anonymat un responsable cité par l'agence officielle Sana.

Les rebelles, qui veulent libérer les 4.000 détenus de cette vaste prison, ont réussi à occuper une partie du site à la faveur d'un assaut en avril mais l'armée contrôle toujours les bâtiments dans lesquels se trouvent les prisonniers, et des combats et bombardements ont lieu quotidiennement entre les deux camps.

Toujours à Alep, le chef du conseil militaire rebelle local, le colonel Abdel Jabbar al-Okaidi, a annoncé dans une vidéo mise en ligne qu'il démissionnait de l'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), la plus importante de l'opposition armée.

Il a toutefois dit conserver son poste au sein du commandement d'Alep, la capitale économique sur laquelle l'armée dit préparer un assaut.

Cette démission intervient à la veille d'une réunion à Doha des principaux pays soutenant la rébellion au cours de laquelle sera évoqué le possible armement des insurgés pour tenter d'enrayer la progression de l'armée sur le terrain.

 

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