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Laurent Ruquier : "On va éviter l'entre-soi"

En chef d'orchestre, Laurent Ruquier donnera la parole à ses chroniqueurs et au public  pour aborder les questions que suscitent l'actualité En chef d'orchestre, Laurent Ruquier donnera la parole à ses chroniqueurs et au public pour aborder les questions que suscitent l'actualité[E. Vernazobres/FTV]

Laurent Ruquier lance aujourd’hui la nouvelle quotidienne de France 2, "L’émission pour tous". Entouré de près de vingt chroniqueurs en alternance pour commenter l’actualité, le présentateur d’"On va s’gêner" sur Europe 1 et d’"On n’est pas couché" sur France 2 va devoir rebooster la case de l’access, après l’échec de l’émission "Jusqu’ici tout va bien" de Sophia Aram. Il mise sur le divertissement haut de gamme pour mener à bien cet objectif.

 

Quel est le concept de "L’émission pour tous" ?

Je crois que le contenu est bien résumé par le titre. Il s’agit d’une émission interactive avec le public présent en plateau. Je crois que c’est la première émission où il y aura autant de personnes lambda pour s’exprimer. Elles pourront poser des questions et intervenir sur les sujets d’actualité que l’on va traiter avec ma bande. 132 personnes seront conviées par une société spécialiste de la gestion de publics et ce sans critère particulier, et 8 seront invitées par la production parce qu’en lien direct avec les sujets traités.

 

Le ton sera-t-il plutôt joyeux ?

Oui, cela reste une émission de divertissement. Ma préoccupation première, que ce soit à la radio ou à la télé, a toujours été de divertir tout en apprenant.

 

Après l’échec de "Jusqu'ici tout va bien" de Sophia Aram, vous êtes attendu comme le sauveur des audiences…

L’enjeu, c’est de réussir à égaliser les audiences de l’émission, qu’elles soient aussi bonnes en première qu’en deuxième partie. Nagui faisait entre 10 et 11 %, je crois ("N’oubliez pas les paroles" à 18h50 depuis novembre, ndlr). Je vais essayer d’en faire autant. Concernant Sophia Aram, je ne veux pas passer pour l’inspecteur des travaux finis, mais je pense qu’elle n’était pas encore assez connue.

 

Vous serez avec vos fidèles chroniqueurs. Quel sera leur rôle ?

Ça va être d’amuser, de contredire parfois ce que le public dira, de réagir. Et ça marche dans les deux sens d’ailleurs. C’est cela qui est intéressant dans cette émission, on va éviter l’entre-soi, c’est-à-dire d’être exclusivement entre nous, soi-disant des personnes bien informées de l’actualité.

 

S’entourer de connaissances, c’est une manière d’avoir déjà une complicité sincère ?

Evidemment, et c’est aussi ce qu’attendent les téléspectateurs. Il n’y a pas de secret. Si "On va s’gêner" (Europe 1) a encore gagné 300 000 auditeurs, c’est bien parce que cette bande-là fonctionne. Pourquoi irais-je en chercher une autre, je serais idiot. D’autres l’ont fait, mais une bande cela ne se fait pas d’un claquement de doigts. J’aurais plutôt envie de demander pourquoi, pendant sept ans, la télé n’a-t-elle quasiment pas utilisé cette bande qui était la meilleure de toutes.

 

Que dites-vous à ceux qui, comme Jean-Michel Aphatie, disent que l’on voit toujours les mêmes ?

Je dis qu’il n’est pas très gentil pour Canal+ et Antoine de Caunes qui continue à l’employer. C’est comme le roquefort qui dit au camembert : tu pues.

 

Certains de vos chroniqueurs étaient sur l'émission "Touche pas à mon Poste". Est-ce qu'il y a une forme de bataille avec l'émission diffusée à la même heure, que répondez-vous à ceux qui vous reprocheraient de ne pas avoir été fair-play ?

Ceux qui me reprocheraient de prendre des gens chez Cyril Hanouna sont mal informés parce que je crois pouvoir affirmer qu'Annie Lemoine faisait partie de ma bande bien avant qu'elle apparaisse épisodiquement (parce qu’elle n’y allait pas très souvent) dans "Touche pas à mon Poste". Jérémie Ferrari, c’est moi qui l’ai fait découvrir aux téléspectateurs pendant trois saisons d’"On ne demande qu’à en rire" et Jean-Luc Lemoine, je crois que ce qu’il fait chez Cyril Hanouna c’est ce qu’il faisait déjà dans "On n’est pas couché" il y a cinq ans. Quant à Stéphane Bak, je cois qu’il a dû venir une fois dans l’émission de Cyril, et il était déjà dans mon émission l’année passée. Donc en fait c’est plutôt un retour au becail que l’inverse.

 

Le programme est enregistré le jour même, pourquoi ne pas avoir opté pour le direct ?

Parce que je n’ai pas envie de tomber dans la même erreur que font beaucoup de personnes, c’est-à-dire démarrer avec un direct, avec tous les défauts que cela comporte au départ pour finir par se dire « finalement on va l’enregistrer ». Je préfère faire l’inverse, c’est-à-dire enregistrer dans un permier temps et une fois que l’émission sera rôdée, la faire en direct. Il y a un risque aussi mais le risque cela se gère. Il faut en effet apprendre à gérer un public qui parle. On est aussi dans le service public, il faut apprendre à respecter la loi et éviter tout ce qui pourrait être contraire à la légalité. Avec un public, on ne sait jamais ce qui peut se passer… On me reprocherait si on faisait une émission et qu’il y avait des propos racistes, antisémites, qui étaient prononcés en direct. Donc dans un premier temps je préfère enregistrer.

 

L’émission est produite par Catherine Barma, est-ce que c’est le gage de la réussite ?

Oui, notre tandem a plutôt bien fonctionné jusqu’à présent. J’ai envie de dire si vous avez aimé "On a tout essayé" pendant sept saisons, si vous avez aimé "On ne demande qu’à en rire" pendant trois saisons, et si vous aimé "On n’est pas couché", alors vous aimerez "L’Emission pour tous".

 

L'émission pour tous - dès le 20 janvier... par france2

 

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