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«Escroquerie», «catastrophe assurée», «chasse aux mal-logés»… le remaniement gouvernemental fait réagir l’opposition

L'opposition rejette massivement le gouvernement Attal. [Gonzalo Fuentes/Sarah Meyssonnier/REUTERS]

Le gouvernement de Gabriel Attal, officialisé ce jeudi 8 février, fait déjà largement réagir les politiques de gauche comme de droite. Le point sur les réactions.

Le gouvernement de Gabriel Attal a été dévoilé en son intégralité ce jeudi 8 février. Très attendu, ce dernier est largement commenté par les personnalités politiques françaises. 

L'opposition dénonce un «recyclage» des ministres

Le communiste, Fabien Roussel, a réagi avec énormément d'humour à l'annonce finale de ce nouveau gouvernement dirigé par Gabriel Attal. «La seule politique écologique de Macron, c’est le recyclage des ministres», a déclaré l'ancien candidat à la présidentielle sur X. 

Les députés du Rassemblement national, Caroline Colombier, Gisèle Lelouis et Alexandre Loubet ont dénoncé, de leurs côtés, «une catastrophe assurée», «un gouvernement en plein naufrage» et «de la communication sans solution»

«Prendre les mêmes et recommencer... quelle audace», a déploré la députée socialiste, Fatiha Keloua Hachi. Alors, que de son côté, Boris Vallaud a estimé que la macronie n'attirait plus.

«Le MoDem qui participe sans soutenir, la Ministre de l'Education nationale écartée, Mme Belloubet dépêchée en urgence, aucune nouvelle personnalité...En quelques semaines, le nouveau Premier ministre a déjà perdu toute force d'attrait politique», a-t-il détaillé. 

Le choix de Nicole Belloubet critiquée par la droite

Nicole Belloubet fait son retour au gouvernement et remplace Amélie Oudéa-Castera après son passage éclair au ministère de l'Éducation nationale. Une nomination qui agace les élus de la droite et particulièrement ceux du Rassemblement national. 

Son président, Jordan Bardella, a déclaré sur X : «Abandon de Mila menacée par la meute islamiste, laxisme, culture de l'excuse : la nomination de la socialiste Nicole Belloubet à l'Éducation nationale est un signal désastreux, au moment où l'École aurait besoin d'un sursaut pour être sauvée.»

Phillippe Lottiaux, député RN du Var, a pour sa part ironisé à l'annonce de cette nomination : «Comme quoi il est finalement possible de regretter d'Amélie Oudéa-Castera ! »

«Qui imagine Nicole Belloubet rétablir l'autorité et la laïcité à l'école, alors qu'elle se moquait de l'uniforme, a lâché Mila et a profité de la crise Covid pour libérer les détenus ?», c'est interrogé Alexandre Loubet. 

La nomination de Guillaume Kasbarian largement rejetée par La Nupes

La nomination de Guillaume Kasbarian, nouveau ministre délégué en charge du Logement, a fait largement réagir les élus de la France Insoumise. Ils dénoncent «une chasse ouverte aux mal-logés». 

La députée Rachel Kéké a regretté le choix opéré par le Premier ministre. «Le 1ᵉʳ février 1954, l’Abbé Pierre dans son vibrant appel disait : Chacun de nous peut venir en aide aux sans-abri. Le 8 février 2024, Guillaume Kasbarian, du nom de la loi anti-squat qui condamne pour 3 ans de prison un sans-abri occupant un local vide, devient ministre du Logement.»

De son côté, le député écologiste membre de la NUPES, Aurélien Taché, a déclaré sur X, «plus de ministre du Logement, mais un ministre de la rente, des multi-propriétaires et des expulsions ! Il sera aussi le fossoyeur des HLM. La gauche et le mouvement social vont devoir refaire du combat pour le droit au logement une priorité.»

Pour la présidente des insoumis à l'Assemblée, cette nomination est «une provocation». Mathilde Panot va plus loin en déclarant : «Nommer celui dont le seul fait d’armes est d’avoir facilité les expulsions est un crachat aux visages des 4 millions de personnes mal logées et des 330 000 personnes sans-abri».

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