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Paris à 30km/h : est-ce efficace pour réduire les accidents ?

A partir de ce lundi 30 août, la vitesse de circulation est limitée à 30 km/h dans presque tout Paris. L'objectif est notamment de diminuer le nombre d'accidents.

Comme l'expliquait David Belliard, adjoint écologiste chargé des transports, des mobilités et du code de la route, à l'annonce de cette mesure, la nouvelle limitation vise d’abord à «améliorer la sécurité routière», «réduire le risque d’accident», «fluidifier le trafic» et «faire baisser les nuisances sonores». Mais est-ce vraiment efficace ?

Avant d'essayer d'y répondre, il faut savoir que, selon les derniers chiffres de la sécurité routières concernant Paris, «les principales causes des accidents sont les excès de vitesse ainsi que les changements de direction». En 2018, les premiers représentaient ainsi 16% des accidents, et les seconds 18%. Les «infractions aux règles de traversées par les piétons» venaient compléter le podium (14%).

De fait, la limitation de la vitesse imposée sur la plupart des axes pourrait avoir un effet direct sur les chiffres d'accidents. A 50 km/h, on estime en effet qu'un véhicule va parcourir 25 mètres avant de s'immobiliser, contre seulement 9 mètres à 30 km/h.

L'exemple de Grenoble

Une théorie qui semble se vérifier dans la pratique. Selon une étude du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), qui fait un bilan trois ans après la mise en place de 30 km/h dans la métropole de Grenoble, la mesure a pour conséquence «une accidentalité qui semble baisser, en nombre et en gravité, et les piétons particulièrement épargnés par les accidents».

Un impact constaté également à Bruxelles, où le passage aux 30 km/h s'est fait le 1er janvier dernier. Sur les quatre premiers mois de l'année, Bruxelles Mobilités (l'organisme public qui gère la sécurité routière dans la région capitale belge) note «clairement une amélioration de la sécurité routière». Ainsi, 635 accidents ont été recensés, contre 814 sur la même période en 2020. Des premiers chiffres encourageants, qui demandent toutefois à être confirmés dans le temps.

Au-delà des chiffres, l'objectif de Paris, comme des autres villes qui ont passé le cap, est aussi de faire petit à petit changer les mentalités et les modes de circulation, pour privilégier les mobilité dites «douces». L'avenir dira donc si le pari est réussi.

 

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