A partir de mardi 10 juin à 19h, il faudra s'armer de patience dans les gares. Quatre syndicats de cheminots appellent en effet à la grève, pour contester le projet de réforme ferroviaire qui sera examiné par l'Assemblée les 17, 18 et 19 juin.
Pagaille en vue dans les gares. Quatre syndicats de cheminots (CGT, Sud-Rail, FO et First) appellent à la grève à partir de 19h le mardi 10 juin, et prévoient la possibilité de reconduire le mouvement par périodes de 24 heures.
En cause, la réforme ferroviaire qui sera examinée les 17, 18 et 19 juin par l’Assemblée nationale. Ce projet de loi vise à contrôler le dérapage de la dette de la SNCF et de RFF ainsi qu’à préparer l’ouverture totale du secteur à la concurrence.
François Nogué, le DRH de la SNCF, a jugé la grève "précipitée", tandis que le secrétaire d'Etat chargé des transports Frédéric Cuvillier a défendu le texte dans un entretien au Journal du Dimanche.
Selon lui, la réforme, qui devrait permettre à la France de "peser dans le débat sur l'avenir du rail en Europe" est "de nature à rassurer" les cheminots. Il recevra le 12 juin trois syndicats pour en discuter : la CGT-cheminots, Sud-Rail et l’Unsa.
Parmi eux, l’Unsa a refusé de prendre part à la grève de mardi soir, préférant attendre les résultats de cet entretien. Mais s'ils devaient se révéler insatisfaisants, le syndicat envisage de poser un nouveau préavis de grève à partir du 17 juin, jour du début de l’examen du texte par les parlementaires.
La CFDT, qui ne participera pas non plus à la grève, dénonce une volonté de "faire croire que ce rapport de force programmé serait à l'origine des avancées sociales déjà négociées par la CFDT".