Terrains aménagés, cours délocalisés, villages renommés… L'Ile de Ré sera le camp de base de la Roja pendant l'Euro. Et compte bien en profiter.
Si les footballeurs des Girondins de Bordeaux ou les rugbymen de l'UBB ont déjà posé leurs valises sur place, il s'agit cette fois-ci d'une autre paire de manche pour les Rétais : l'île de Charente-Maritime et ses 15.000 habitants en saison creuse vont en effet accueillir, le temps de la compétition, les tenants du titre espagnols. Des stars planétaires (Ramos, Iniesta, Morata…) qu'il va falloir chouchouter pour coller aux exigences de l'UEFA.
Alors que l'hôtel Atalante de Sainte-Marie logera les joueurs, les entraînements auront lieu à Saint-Martin-de-Ré. Le village "a consenti des efforts importants pour (les) accueillir du mieux possible", explique ainsi le maire de la capitale de l'île, Patrice Déchelette. Outre un investissement de 100.000 euros (en partie remboursé par l'UEFA) pour porter les terrains au niveau des critères du monde professionnel, le club local, l'AS Rétaise, se sacrifie : les équipes de jeunes s'entraînent sur les terrains de la commune voisine et la mairie loue sur le continent un terrain pour l'équipe première, indique son président, Michel Défontaine.
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Et ce dernier de rajouter que le calendrier du championnat (DHR) a été adapté, pour les Espagnols ne soient pas dérangés. Même le collège mitoyen du complexe sportif a délocalisé les cours d'éducation physique sur un autre site.
Un terrain au petits soins
Au centre de toutes les attentions, les deux terrains de Saint-Martin, qui seront utilisés pour les entraînements quotidiens de la "Roja", sont interdits au public. En plus d'un drainage intense, la pelouse est tondue tous les deux jours, et le sera avant et après chaque entraînement une fois la compétition commencée. la mairie a aussi investi dans l'achat de trois tondeuses identiques à celles des clubs professionnels.
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Mais l'herbe n'est pas la seule à prendre l'accent espagnol, car l'île toute entière espère des retombées massives, sachant que la clientèle ibérique vient rarement. Ainsi le célèbre pont va être pavoisé aux couleurs de l'Espagne, tandis que 300 drapeaux rouges et jaunes vont être hissés sur les édifices publics, commerces, hôtels et restaurants. Même les noms des communes rétaises sont traduits : Saint-Clément-des-Baleines est désormais "San Clemente de las balenas", Loix est "Loya". Les commerces, de leur côté, ont préparé des cartes en espagnol et des tapas pour l'apéro.
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Pour le président de la Communauté de communes, Lionel Quillet, le train est donc déjà en marche : "La venue de l'Espagne va dynamiser la reconnaissance de l'île au niveau des touristes mais aussi auprès des autres équipes professionnelles. Sans compter les 250 journalistes attendus. Nous avons déjà des retours en Espagne, des reportages expliquant où se trouve l'île, la Charente-Maritime...". En espérant, pour les Rétais, que la Roja ira jusqu'au bout.