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«La promesse verte» : que vaut ce thriller écologique avec Alexandra Lamy et Félix Moati ?

Une mère et son fils vont se battre contre les lobbies et les politiques. [© 2023 Nord-Ouest Films – France 2 cinéma – Artémis Productions – Plein Champ – Camisards]

Auteur d'«Au nom de la terre» avec Guillaume Canet en 2019, le réalisateur engagé Edouard Bergeon lance un cri d'alerte face aux ravages de la déforestation dans son nouveau film, «La promesse verte». Une œuvre intime mais aux enjeux universels, attendue au cinéma le 27 mars prochain.

Après un premier long-métrage, «Au nom de la terre», sorti il y a cinq ans, qui racontait le calvaire de nombreux agriculteurs et s’inspirait de l’histoire de son propre père qui a fini par se donner la mort, Edouard Bergeon revient au cinéma, le 27 mars prochain, avec «La promesse verte», où il s’intéresse à la cause environnementale. Plus particulièrement, il dénonce la déforestation massive existant en Indonésie pour intensifier la production de l’huile de palme, et qui a des conséquences désastreuses sur les peuples autochtones.

Porté à l’écran par Félix Moati et Alexandra Lamy, ce thriller écologique relate l’histoire de Martin, un jeune militant français qui débarque à Bornéo pour travailler dans une ONG. Là-bas, il se lie d’amitié avec les habitants, dont une activiste menacée, et découvre leur lutte contre les mercenaires qui souhaitent les exproprier de force de leurs terres. Le trentenaire devient très vite un témoin qui dérange, et se retrouve arrêté à l’aéroport alors qu’il s’apprête à quitter le territoire. Il est accusé à tort de trafic de drogue et risque la peine de mort. Commence dès lors pour sa mère, une professeure d'anglais de province, un long combat contre les lobbies et les politiques pour faire sortir son fils des geôles indonésiennes.

Un message politique pour fil rouge

«Ce film est en réalité aussi personnel que mon premier. La terre est définitivement collée à mes baskets. Il s’agit là aussi d’une histoire agricole, c'est juste l'échelle qui change. Les deux films sont engagés et racontent un drame humain, tout en véhiculant un message politique», précise le réalisateur dans les notes de production.

L’humain est en effet de nouveau au cœur de ce récit, avec la relation poignante entre une maman désemparée et son garçon prêt à tout pour faire éclater la vérité. Edouard Bergeon part de cette tragédie intime pour pointer du doigt les effets néfastes de certaines pratiques sur notre nature, mais aussi la corruption qui sévit dans de nombreux pays pour soutenir une société capitaliste. Si l’on ne peut qu’applaudir la démarche, on regrette parfois que le film tire un peu trop sur la corde du mélodrame avec des scènes attendues et quelques incohérences. Le jeu des acteurs, certes parfois caricatural, reste de qualité, tout comme les somptueux plans de cette forêt primaire en danger.

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