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Disparu depuis 1936, le tigre de Tasmanie va être cloné

Le dernier thylacine connu est mort en captivité en 1936 dans un zoo à Hobart. [Domaine public ]

Alors que le dernier tigre de Tasmanie connu est mort en captivité en 1936, une équipe de biologistes australiens a mis la main sur de l’ADN de thylacine et s’apprête à tenter de le cloner. 

Disparu depuis 1936, le thylacine (ou tigre de Tasmanie) pourrait revenir à la vie grâce au clonage, et a des échantillons d’ADN datant de 1866 et conservé dans de l’alcool dans l’Australian Museum. Le directeur du musée en question, Mike Archer, a découvert cet échantillon il y a près de 15 ans, et «la question n’était pas de savoir si nous pouvions le faire, mais quand». La technologie peut aujourd’hui lui permettre de réaliser son rêve. 

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Au moins 10 à 15 ans pou réussie le clonage

En avril dernier, des échantillons de tissus cardiaque, du foie, des muscles et de la moelle osseuse ont été extraits, et une petite équipe de biologistes a commencé à travailler à démêler le code génétique du tigre de Tasmanie, dans un laboratoire à Sydney. Une fois cette étape effectuée, le modèle génétique du tigre sera inséré dans l’ovule d’une espèce très proche du thylacine, comme le diable de Tasmanie ou le numbat, pour l’incubation. 

Bien que de nombreux projets de clonage d’espèces disparues soient en cours dans le monde, le projet de l’Australian Museum est le seul à disposer d’échantillons d’ADN d’une telle qualité. Le projet risque cependant de prendre un certain temps, Mike Archer évoquant un délai de 10 à 15 ans pour réussir à cloner le tigre de Tasmanie. 

Des critiques venues de la communauté religieuse

De nombreux experts ne partagent d’ailleurs pas l’optimisme du directeur du musée, et estiment que les scientifiques ont autant de chances d’y arriver que d’échouer. 

Si le projet enthousiasme la communauté scientifique, il s’est également attiré des critiques, notamment de groupes religieux qui l’accusent de jouer à Dieu. À ses yeux, «les gens qui ont exterminé cet animal sont les premiers à s’être pris pour Dieu».  

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