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Syrie : l'armée bombarde plusieurs localités

L'armée syrienne bombardait dimanche matin à l'artillerie lourde plusieurs du pays pour tenter d'en déloger les rebelles, la violence ne connaissant aucun répit, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

A Alep, deuxième ville du pays située à 355 km au nord de Damas, les bombardements ont touché le quartier al-Midane, provoquant la destruction de plusieurs habitations, a précisé l'ONG syrienne sans fournir un bilan de victime dans l'immédiat.

Les troupes du régime de Bachar al-Assad, confronté à une révolte depuis mars 2011 qu'il chercher à écraser, ont également pilonné plusieurs villages de la province de Deraa (sud): Khirbet Ghazaleh, al-Lajat et al-Katiba. Des tirs ont été également entendus à Inkhel, selon la même source.

Des localités de la province d'Idleb (nord-ouest) n'ont pas été non plus épargnés par les bombardements aux obus et roquettes, notamment celles de Kafar Takharim, Banache et Taoum, a poursuivi l'ONG qui s'appuie sur un réseau de militants sur place. Dans l'est du pays, à Deir Ezzor, trois civils ont péri, deux dans le bombardement sur le quartier al-Hamadiyeh et un autre par les tirs d'un franc-tireur à Al-Joura, a-t-elle ajouté.

La veille, l'armée appuyée par des chars et des hélicoptères, avait repoussé après environ vingt heures de combats une attaque des rebelles contre une caserne dans le secteur de Hanano à Alep, où ils cherchaient à mettre la main sur des armes.

Selon l'OSDH, plus de 150 personnes sont mortes samedi, en majorité des civils, ce conflit faisant chaque jour des dizaines de morts.

Par ailleurs, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré dimanche qu'une nouvelle résolution à l'ONU sur la Syrie qui ne comporterait pas de "conséquence" pour Damas n'a pas de raison d'être, car le président syrien Bachar al-Assad l'ignorerait. En visite en Russie, Mme Clinton s'est dit prête à travailler avec Moscou sur une nouvelle résolution sur la Syrie, mais elle a averti que les Etats-Unis augmenteraient la pression pour mettre fin au régime de M. Assad si cette résolution était inoffensive pour Damas.

"Cela n'a pas de sens de passer une résolution sans conséquence parce que nous avons déjà vu plusieurs fois qu'Assad passait outre et continuait d'attaquer son propre peuple", a déclaré Mme Clinton à des journalistes, au dernier jour du sommet annuel du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec), à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe.

Mme Clinton s'est entretenue samedi avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov au cours d'une rencontre bilatérale, en marge du sommet. Lors de cet entretien, M. Lavrov lui a dit samedi que Moscou pousserait, fin septembre, le Conseil de sécurité de l'ONU à approuver l'accord de Genève sur la Syrie, trouvé le 30 juin.

Ce document fixe les principes pour une transition politique dans le pays ravagé par la guerre civile, sans toutefois appeler au départ du président Bachar al-Assad.

"Je continuerai à travailler avec le ministre des Affaires étrangères Lavrov pour voir si nous pouvons réexaminer l'idée de mettre le plan de transition syrien, sur lequel nous nous sommes mis d'accord plus tôt cet été, dans une résolution soumise au Conseil de sécurité", a dit Mme Clinton.

"Mais comme je l'ai souligné hier au ministre des Affaires étrangères Lavrov, cela ne sera efficace que si ça inclut des conséquences en cas de non-respect", a-t-elle ajouté.

 

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