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Roland-Garros : "Certains tricolores iront loin"

Arnaud Clément a remporté 4 titres en simple au cours de sa carrière.[ [PHILIPPE HUGUEN / AFP]]

Arnaud Clément a disputé à quin­ze reprises le tournoi de Roland-Garros, avec un huitième de finale en 2003 comme meilleure performance. Pour cette édition, le capitaine de l’Equipe de France de Coupe Davis aura un regard particulier sur le contingent tricolore en vue du quart de finale, mi-juillet (du 17 au 19), disputé contre la Grande-Bretagne sur le gazon du Queen’s Club, à Londres.

 

Pourquoi les joueurs Français sont si attachés à Roland-Garros ?

C’est un tournoi très particulier pour eux, non seulement parce que c’est un Grand Chelem, mais aussi parce qu’ils évoluent à domicile. C’est un vrai privilège. Je me souviens avoir grandi avec ce rendez-vous annuel que je regardais à la télévision.

Puis, j’ai eu la chance de fouler les terrains en terre battue, d’abord pour les qualifications, puis pour jouer le tableau final. Et enfin, c’est le court central dans lequel on entre pour la première fois, tout cela devant un public français, rien de tout cela ne laisse indifférent. Qui plus est, Roland-Garros dispose de loin de la meilleure terre battue du monde. N’importe quel joueur s’en rend compte dès qu’il rentre sur le court.

 

L’ambiance est-elle différente des autres tournois ?

Des quatre tournois du Grand Chelem, c’est celui dont le public connait à l’évidence le mieux le tennis. Ce qui fait que les joueurs composent avec un public de connaisseurs, qui sait se manifester dans les moments clés par ses encouragements ou par son silence.

Le public de Roland-Garros sent quand un joueur a besoin d’être porté. Il a une très bonne lecture du match. Alors, si en plus on est Français, c’est un vrai plus.

 

Et dans les allées ?

Ce qui est magique, c’est que le tournoi se déroule dans Paris, au cœur de la ville et non pas à l’extérieur. Pendant la quinzaine, on sent l’excitation sur les courts et dans les allées, il y a de la vie partout.

 

Comme joueur, quel moment vous a le plus marqué ?

Je me souviens de mes adieux au public parisien en 2012. C’était très fort sur le plan émotionnel car des membres de ma famille et de la Fédération étaient présents. J’étais très ému, mais pas triste, car c’est une chance incroyable d’avoir pu jouer autant de fois à Roland-Garros.

 

Avez-vous un pronostic pour la prochaine quinzaine ?

Je ne suis pas très bon à cet exercice. Mais je pense que l’on va retrouver Rafael Nadal et Novak Djokovic au plus haut niveau, avec probablement un avantage pour ce dernier. Pour ce qui est des révélations, je n’attends qu’une chose, c’est qu’elles soient françaises ! Je sais à quel point ils préparent individuellement ce rendez-vous. Et je ne doute pas que certains iront loin.

 

Quel regard va porter l’entraîneur de l’Equipe de France sur les joueurs tricolores ?

J’analyse les performances des Français toute l’année. Mais les Grand Chelem me permettent de faire l’état des forces des uns et des autres car les matchs sont disputés en trois sets gagnants, comme en Coupe Davis. Je vois donc comment ils récupèrent, comment ils gèrent. Mais pour préparer le quart de finale de Coupe Davis contre la Grande-Bretagne en juillet, ce ne sera pas le seul paramètre, puisque nous jouerons sur gazon.

 

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