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Bouchard, un petit tour et puis s'en va pour la star maison

La Canadienne Eugénie Bouchard au cours de la finale de Wimbledon contre la Tchèque Petra Kvitova le 5 juillet 2014 à Londres [ / AFP/Archives] La Canadienne Eugénie Bouchard au cours de la finale de Wimbledon contre la Tchèque Petra Kvitova le 5 juillet 2014 à Londres [ / AFP/Archives]

En Une des magazines ou dans des publicités à la télévision, difficile d'échapper à la fièvre Eugénie Bouchard à Montréal où elle jouit d'un statut de star du tennis mondial féminin; mais le label est encore fragile, comme en témoigne cette élimination dès son entrée en lice dans son tournoi maison.

Propulsée dans le Top 10 mondial à la faveur d'une finale de Grand Chelem à Wimbledon et de deux demi-finales à Roland-Garros et à Melbourne, la Montréalaise de 20 ans revenait dans sa ville plus ambitieuse que jamais.

Dans un tableau relevé avec les 8 des 10 premières mondiales et pour son retour à la compétition plus d'un mois après ses exploits sur le gazon londonien, Eugénie Bouchard rêvait de victoire. Mais l'inconnue américaine Shelby Rogers, 113e mondiale et sortie des qualifications, n'était pas là pour faire de la figuration et la 8e mondiale s'est retrouvée au tapis, battue en trois sets 6-0, 6-2, 6-0.

Lors de la précédente édition jouée à Montréal, en 2012 (ce tournoi alterne avec Toronto pour les hommes et les femmes), Eugénie Bouchard avait chuté au même stade, au deuxième tour, alors qu'elle venait de s'illustrer à Wimbledon, avec le titre junior. Mais à l'époque elle avait au moins remporté un match, le premier tour. Cette année, elle était directement qualifiée pour le deuxième !

- La 'Genie Army' -

 

L'attente était énorme pour la porte-drapeau d'un tennis canadien promis à un bel avenir. Mais cela n'était pas pour lui déplaire tant elle "adore jouer devant la foule", comme elle l'avait assuré à la veille du tournoi.

De fait, Eugénie ne manque pas de soutien avec un public souvent acquis à sa cause et chauffé par quelques membres bruyants de la "Genie Army". Ce fan club lancé en tout début d'année sur un court annexe à l'Open d'Australie avait dépêché une poignée de ses membres dans la métropole québécoise, depuis Melbourne.

L'effet Bouchard jouait à plein cette année à Montréal où quelques petites filles arboraient fièrement une tresse de cheveux bonds, comme leur idole. Aux guichets, les organisateurs prévoyaient de battre le record de fréquentation, mais ce sera pour une prochaine fois. Sur le moyen terme, les écoles de tennis comptent attirer de jeunes pousses pour prendre la relève.

L'image de cette jeune fille -dont le visage a encore des traits de l'enfance- est maintenant exploitée par les sponsors et le marketing sportif. Outre la promotion de produits alimentaires prêts à consommer d'une grande entreprise canadienne, Eugénie Bouchard vient de signer un contrat de trois ans avec une marque de soda qui fait le pari, en tant que sponsor officiel des jeux Olympiques, qu'elle sera la plus belle chance de médaille pour le Canada à Rio dans deux ans.

Son glamour est également exploité par les magazines de mode. Après les pages intérieures de Vogue au printemps, la voici en couverture de Elle Québec.

Et la jeune femme s'amuse, pour l'instant, de cette notoriété naissante. Comme tous les jeunes de son âge et en toute liberté, Eugénie Bouchard se met en scène sur les réseaux sociaux où elle a plus de 300.000 abonnés à son compte Twitter, 700.000 sur Facebook, ou encore 100.000 sur Instagram. Eugénie Bouchard se livre au naturel et multiplie les auto-portraits, dont son plus fameux, selon elle, la montre à Rome pendant les internationaux d'Italie en mai avec le pape François eu second plan.

 

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