En direct
A suivre

Wimbledon : Cornet a aussi la main verte

La Française Alizé Cornet célèbre sa victoire après avoir éliminé la N.1 mondiale Serena Williams, le 28 juin 2014 à Wimbledon [ / AFP] La Française Alizé Cornet célèbre sa victoire après avoir éliminé la N.1 mondiale Serena Williams, le 28 juin 2014 à Wimbledon [ / AFP]

Longtemps mal à l'aise sur herbe, Alizé Cornet a réussi à dompter une surface qui lui était hostile pour s'offrir la plus grande victoire de sa carrière contre Serena Williams, et une place en huitièmes de finale de Wimbledon.

La dernière fois que la Niçoise, 24e mondiale, avait atteint ce niveau en Grand Chelem, c'était en 2009 à l'Open d'Australie.

"Je suis vraiment contente pour elle. Cela faisait longtemps que l'on attendait cette victoire au troisième tour", souligne Amélie Mauresmo, sa capitaine en Fed Cup, qui espère que ce succès lui permettra "de viser plus haut" et l'aidera à "briser certaines barrières".

Le déroulé de ce match surréaliste face à Serena Williams, remporté 1-6, 6-3, 6-4, après plus de quatre heures d'interruption due à la pluie, est un peu à l'image de la carrière de la Niçoise, faite de hauts et de bas.

L'année de son parcours prometteur à Melbourne, Alizé Cornet avait réussi, à seulement 19 ans, à se hisser aux portes du Top 10 (11e).

Cataloguée alors jeune prodige du tennis, elle a ensuite eu besoin de temps pour confirmer, vivant une véritable traversée du désert entre 2010 et 2011, avant de commencer à remonter la pente l'année suivante.

Pour se rendre compte de ses difficultés sur herbe, il suffit de se pencher sur ses résultats à Wimbledon entre 2008 et 2011: quatre éliminations d'affilée au premier tour.

- Bise au gazon -

Elle l'a reconnu elle-même. Il y a encore deux ans, elle "n'aimai(t) pas l'herbe". Mais depuis un troisième tour encourageant l'an passé, elle se sent désormais dans son élément.

"Depuis l'an dernier, j'aime bien venir ici. J'apprécie vraiment l'ambiance du tournoi. J'ai beaucoup travaillé pour améliorer mon jeu, notamment mon coup droit, qui était ma faiblesse sur herbe, et mes déplacements. Pour réussir sur cette surface, vous devez vous convaincre que vous l'aimez", expliquait la Niçoise, qui a embrassé le gazon du court N.1 après son exploit.

A force de se chercher et de batailler pour revenir dans le Top 20 - son objectif - Cornet a peut-être trouvé un nouveau terrain propice à son épanouissement.

"La terre battue n'est peut-être plus ma meilleure surface", disait-elle, dépitée, fin-mai au sortir de sa défaite au deuxième tour de Roland-Garros.

Avant Wimbledon, ses prestations à Eastbourne avait donné un petit aperçu de ses capacités sur gazon. La Niçoise avait, certes, été éliminée au deuxième tour mais en tenant la dragée haute à l'Allemande Angelique Kerber (N.9), qui ne l'avait emporté qu'au terme du jeu décisif dans la troisième manche.

- Première fois en seconde semaine -

A Wimbledon, la N.1 française a dû cravacher pour rejoindre Serena Williams au troisième tour, disputant deux batailles en trois manches contre la Slovaque Anna Karolina Schmiedlova et la Tchèque Petra Cetkovska.

Son succès face à la vedette américaine va lui permettre de goûter pour la première fois à la seconde semaine dans le temple du All England club.

La Canadienne Eugenie Bouchard exulte après sa victoire sur l'Allemande Andrea Petkovic au 3e tour du tournoi de Wimbledon, le 28 juin 2014 à Londres [ / AFP]
Photo
ci-dessus
La Canadienne Eugenie Bouchard exulte après sa victoire sur l'Allemande Andrea Petkovic au 3e tour du tournoi de Wimbledon, le 28 juin 2014 à Londres

Au prochain tour, elle ne partira pas favorite, face à Eugenie Bouchard, tête de série N.13 et qui incarne la relève du tennis féminin.

Cornet l'avait battue en mai 2013 à Strasbourg, mais la jeune Canadienne a pris de l'ampleur depuis, en se hissant en demi-finale à Melbourne puis à Roland-Garros.

"Cela va être dur. Mais elle a beaucoup progressé dans son jeu. Alizé est plus solide physiquement et mentalement. Elle a de quoi proposer un jeu différent à Eugenie, dont elle n'est pas habituée. C'est ce qui fait sa force", estime Mauresmo.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités