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Ingrid Betancourt s'évade dans une fiction

Ingrid Betancourt, ex-otage en Colombie, à la Plaine Saint-Denis, près de Paris, le 10 mars 2012 [Joël Saget / AFP/Archives] Ingrid Betancourt, ex-otage en Colombie, à la Plaine Saint-Denis, près de Paris, le 10 mars 2012 [Joël Saget / AFP/Archives]

Quatre ans après le récit de sa captivité dans la jungle colombienne, Ingrid Betancourt revient avec un roman, "La ligne bleue", qui nous transporte dans l'Argentine des escadrons de la mort, au côté d'une héroïne au don surnaturel.

Publié le 24 juin chez Gallimard, ce roman d'aventure et d'espoir est une fiction mais fait écho au destin de la Franco-Colombienne de 52 ans, otage des Farc de 2002 à 2008. L'ancienne candidate à la présidence colombienne, qui assure avoir pardonné à ses ravisseurs, réside désormais en Grande-Bretagne et étudie la théologie depuis trois ans au Harris Manchester College, à Oxford.

On retrouve dans "La ligne bleue" certains des thèmes de "Même le silence a une fin", récit de sa captivité: la privation de liberté, le traumatisme, le courage individuel et la lâcheté collective, le dilemme entre le désir de vengeance et la foi dans la vie, l'aspiration à la paix.

Buenos Aires, années 1970. Julia a hérité de sa grand-mère le don de voir l'avenir. A charge pour elle d'interpréter sa vision. Dès l'enfance, elle doit intervenir pour empêcher des événements malheureux. Elle connaît ensuite le destin de cette jeunesse idéaliste et révolutionnaire d'Amérique latine, fascinée par la figure du Christ et celle de Che Guevara.

Sa vie bascule lors du coup d'Etat militaire de 1976. Sympathisants du mouvement des Montoneros, désormais clandestins, elle et son compagnon sont capturés par les escadrons de la mort. Ils parviendront à s'évader. Beaucoup d'autres disparaîtront.

"Ma propre histoire m'a rendue sensible à celle de ceux qui ont vécu cette dictature", soulignait récemment l'auteure qui s'est inspirée du destin d'une amie argentine pour le personnage de Julia.

Proposée après sa libération pour le Nobel de la paix, puis éreintée par plusieurs livres d'anciens compagnons d'infortune, Ingrid Betancourt a apporté mi-juin son soutien à la réélection du président Santos. Dans une courte vidéo, elle apparaissait avec le mot "paix" écrit sur la paume de la main, signe de ralliement de la campagne de M. Santos.

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